Allons-nous vers un « mars rouge » ? C’est ce que prétendent certaines personnes face aux multiples changements qui s’opéreront dès le 1er mars. Mais concrètement, qu’est-ce qui va changer pour nous ?
Ça y est. Après un mois de janvier interminable et un mois de février raccourci, le mois de mars arrive. Il s’accompagne de plusieurs nouvelles mesures qui seront mises en vigueur dès le premier jours du mois. Certains craignent un « mars rouge » face à l’inflation qui ne recule pas. En effet, c’est le premier de ces changements : une probable hausse des prix dans les supermarchés.
Une hausse du prix des courses ?
Les négociations entre producteurs, transformateurs et distributeurs s’achèvent le 1er mars. On annonce alors qu’une hausse des prix sur les rayons va se faire ressentir progressivement. L’Institut national des statistiques (Insee) confirme que cette augmentation est déjà réelle. En janvier 2023, les prix de l’alimentation avait augmenté en moyenne de 13% en un an. Plusieurs raisons expliquent cette hausse. D’abord, la loi Egalim 2 promulguée à la mi-octobre 2022 assure dorénavant une meilleure rémunération des producteurs. Les prix des matières premières agricoles ne sont alors plus négociées et la hausse était donc à prévoir.
D’autres raisons inattendues s’ajoutent à la liste : la guerre en Ukraine, ou encore le réchauffement climatique qui détruit les récoltes. Sans oublier le prix de l’énergie pour les industriels de toute la chaîne de production, transformation et distribution qui augmente également.
Pour ce mois de mars, une nouvelle hausse est attendue à celle déjà présente. Il s’agit du moment de l’année où les négociations vont de bon train entre les producteurs, transformateurs et distributeurs. Avec l’inflation qui s’ajoute, tous semblent croire que ce sera bien un « mars rouge » qui attend les consommateurs.
Le gouvernement s’est cependant voulu rassurant à ce sujet. Selon le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, « il faut arrêter de jouer avec les peurs des Français. Il n’y aura pas de mars rouge ». La peur s’est pourtant déjà bien installée. Des supermarchés ont vu leurs rayons se vider rapidement le week-end dernier.
Le prix du carburant plafonné
Il s’agit là d’une autre mesure qui sera mise en vigueur dès le 1er mars. Le patron de TotalEnergies a annoncé qu’un bouclier tarifaire sera mis en place dans toutes les stations essences. Le prix est alors fixé à 1,99€ pour le diesel (mais pas le diesel Excellium) et l’essence (excepté le SP98). Cela concerne 3 400 stations-service. Ce plafonnement avait déjà été mis en place dans les stations des autoroutes depuis le 25 janvier. Les autres entreprises proposant de l’essence ont, quant à elles, décidé de ne pas s’aligner sur cette offre.
Le prix du paquet de cigarette augmente
Certains fabricants de tabac ont décidé d’augmenter le prix du paquet de cigarettes à compter du 1er mars. Certaines marques franchissent même la barre des 11 euros, même des marques de référence comme Philip Morris ou Marlboro. Des augmentations conséquentes qui vont de 50 centimes à un euro. Parmi elles, on constate :
- Marlboro Crafted Red (20 unités) : 11 euros contre 10 euros avant
- Lucky Strike Bleu (20 unités) : 10,50 euros contre 10 euros avant
- Philipp Morris Bleue (20 unités) : 11 euros contre 10,20 euros avant
- Camel Essential (20 unités) : 10,60 euros contre 10 euros avant
- Winston Classic (20 unités) : 10,60 euros contre 10 euros avant
Et plein d’autres encore…
Le démarchage téléphonique davantage encadré
L’objectif du gouvernement est simple : lutter contre le démarchage téléphonique. À partir du 1er mars, un décret entrera en vigueur pour encadrer le démarchage abusif et lutter contre les pratiques frauduleuses. Il ne sera donc plus possible pour les démarcheurs d’appeler les consommateurs sur certaines plages horaires :
- Avant 10h et après 20h
- Entre 13h et 14h
- Les week-ends
- Les jours fériés
Si le démarcheur viole cette législation, il peut encourir une amende de 75 000 euros pour une personne physique et 375 000 euros pour une personne morale.
Et bien d’autres mesures…
D’autres changements arriveront le 1er mars. Par exemple, le taux du prêt accession d’Action Logement va tripler et sera porté à 1,5% au lieu de 0,5%, une mauvaise nouvelle pour les emprunteurs. Par ailleurs, certains Franciliens pourront bénéficier d’un remboursement partiel de leur Pass Navigo. Une manière de dédommager certains utilisateurs du réseau RATP après les nombreuses perturbations des derniers mois.