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    Shoah : une sculpture com­mé­mo­ra­tive d’Herzi démolie à Marcq-en-Barœul

    Engagé dans l’art sculp­tu­ral depuis 20 ans, Jean-​Claude Bresler alias Herzi a découvert dans la matinée du 5 octobre qu’une de ses sculp­tures avait été détruite. Exposée au parc de la Fondation Septentrion à Marcq-​en-​Barœul, l’œuvre avait pour thème la Shoah.

    C’est sous la pluie, qu’Herzi nous guide, silen­cieux, au centre de son expo­si­tion. À ses pieds, l’une de ses œuvres démolies, un « tolmen ». Une situation malheu­reu­se­ment qui se répète pour l’artiste, puisqu’il avait déjà dû recons­truire une de ses œuvres van­da­li­sées en 2021.

    « Je veux que cette des­truc­tion serve au témoi­gnage qu’elle porte »

    On pourrait penser que cet évènement l’aurait laissé de marbre. Pourtant, c’est avec un léger sourire et un enthousiasme à tout épreuve que Jean-​Claude Bresler aborde la situation. Conscient qu’il s’agit là d’un acte anti­sé­mite, voir anti­sio­niste, Herzi ne s’avoue pas vaincu. « Je veux que cette des­truc­tion serve au témoi­gnage qu’elle porte ».

    Il s’agit du deuxième Tolmen d’Herzi vandalisé. © R. Lesourd

    Une vision des choses qui se marrie par­fai­te­ment avec le rôle qu’il a décidé de porter : celui de « Militart », un individu qui utilise l’art comme forme de mili­tan­tisme. De par ses mots, l’artiste nous explique qu’il ne recons­truira pas son œuvre démolie. Car en réalité, la des­truc­tion de cette dernière n’a fait que la rendre plus belle et plus émouvante qu’elle ne l’était. Une victoire donc.

    « Je ne vais pas me laisser abattre, ce serait donner raison aux vandales. »

    Une activité qui lui permet d’exprimer ses souffrances

    Herzi nous explique que l’art lui permet d’exprimer ses souf­frances. De confession juive, il est raillé pendant toute son enfance. Au moment où les langues se délient quant aux atrocités de la Shoah, Herzi espère entendre ses parents sur la situation pour mieux les com­prendre. Pourtant, ils sont restés mutiques sur le sujet : « Lorsque j’essayais de parler avec ma mère, elle refusait toujours de m’expliquer son passé. Cela m’atteignait. »

    Puis, le ton morose, il nous raconte ce qu’il juge être l’élément déclen­cheur de sa volonté à com­mu­ni­quer ses sen­ti­ments : « Lorsque j’avais 50 ans, j’ai appris que mon gendre s’est donné la mort. Puis deux ans après, ma
    femme est diag­nos­ti­quée d’un cancer. Ces éléments n’ont fait qu’amplifier ma colère et ma rage. » Herzi comprend alors une chose : s’il veut se sentir libre et apaisé, il doit com­mu­ni­quer ses sentiments.

    C’est à cet instant que l’art de la sculpture est entré en jeu. Ses œuvres ont pour but d’« expier ma souffrance de l’enfance, tout en y ajoutant un poids mémoriel. » Une manière fina­le­ment, de rendre hommage et de se libérer per­son­nel­le­ment.

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