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    Stationnement à Lille : un luxe hors-​de-​prix pour les étudiants

    Stationner près de l’Université Catholique de Lille est devenu un véritable parcours du com­bat­tant pour les étudiants. Entre l’absence de parking dédié, des rues entiè­re­ment payantes et des alter­na­tives rares et coûteuses, nombreux sont ceux qui peinent à trouver une solution adaptée à leur budget.

    Le quartier Vauban, véritable poumon étudiant de l’Université Catholique de Lille, est prisé pour son dynamisme et ses rues vibrantes. Pourtant, derrière cette effer­ves­cence se cache une pro­blé­ma­tique de taille pour les auto­mo­bi­listes : le sta­tion­ne­ment payant omni­pré­sent. Depuis l’extension du périmètre payant aux quartiers de Vauban-​Esquermes et Wazemmes en juin 2023, les dernières places gratuites ont disparu. Pour les étudiants de la Catho, déjà confron­tés à des emplois du temps chargés et à des budgets serrés, se garer est devenu un véritable casse-tête.

    Une politique verte qui met les étudiants dans le rouge

    La mairie de Lille défend l’extension du sta­tion­ne­ment payant comme une solution à plusieurs enjeux : libérer des places pour les riverains, flui­di­fier la cir­cu­la­tion et encou­ra­ger l’usage des trans­ports en commun. Cette politique s’inscrit dans une démarche envi­ron­ne­men­tale assumée, visant à réduire les nuisances urbaines. Selon le site de la ville, « 60 % du monoxyde de carbone est rejeté par la voiture et les voitures font 22 fois plus de bruit que les trans­ports en commun. »

    Un argu­men­taire qui semble cohérent sur le papier, mais qui laisse de côté une partie des usagers : les étudiants. Pour ceux qui habitent loin de leur campus, sans accès pratique aux trans­ports en commun, la voiture reste indis­pen­sable. Alors, où se garer sans exploser son budget ?

    Des coûts qui dissuadent

    Lisa, étudiante en psy­cho­lo­gie à la Catho, n’a pas trouvé de solution satis­fai­sante. Face aux coûts exor­bi­tants du sta­tion­ne­ment, elle a été contrainte de renoncer à la voiture. « À la journée, c’est 25 euros, c’est trop cher. Même pour deux heures, ça me revient à 8 ou 10 euros, ce n’est pas rentable », déplore-​t-​elle. Pour pallier ce problème, Lisa envisage sérieu­se­ment de déménager plus près du centre-​ville, afin de pouvoir faire ses trajets à pied.

    « Maintenant, j’ai un parking à 5 minutes de la Catho pour environ 100 € par mois. »

    Des solutions… en trompe-l’œil

    Face à l’impasse du sta­tion­ne­ment en voirie, certains étudiants se tournent vers une alter­na­tive moins onéreuse : celle des parkings sou­ter­rains. Alice, en master de jour­na­lisme à la Catho, y a trouvé son compromis : « De base, je me garais dans les rues de Lille. Il n’y avait jamais de place, j’étais toujours en retard et c’était super cher. En cherchant sur Internet, je suis tombée sur l’application Zenpark. Maintenant, j’ai un parking à 5 minutes de la Catho pour environ 100 € par mois. » Si cette option lui fait gagner du temps, elle reste un luxe inac­ces­sible pour de nombreux étudiants.

    Le parking de la piscine Marx-​Dormoy, situé à une quinzaine de minutes à pied du campus, est devenue l’une des dernières solutions gratuites pour les auto­mo­bi­listes. Situé près de la clinique du Bois, il est régu­liè­re­ment pris d’assaut par les patients, les pis­ci­nistes et les étudiants qui s’ar­rachent le peu de places dis­po­nibles, dont le nombre a été dras­ti­que­ment réduit depuis les travaux entrepris en octobre dernier. À partir de janvier 2025, ce parking deviendra également payant, rendant cette option obsolète pour ceux qui n’ont pas les moyens de se permettre un abonnement.

    Un des parkings de la Catho réservé au personnel. ©Inès Laïb

    Être au cœur de Lille : un atout qui devient un piège

    L’Université Catholique de Lille se démarque par une par­ti­cu­la­rité qui agace : aucun parking n’est réservé à ses étudiants. Les ins­tal­la­tions exis­tantes sont exclu­si­ve­ment destinées au personnel, laissant les jeunes auto­mo­bi­listes dans l’impasse. En plein centre-​ville, la création d’un parking dédié semble impos­sible, et la Catho n’est pas le seul éta­blis­se­ment confronté à ce défi.

    Le Campus Eductive Lillénium avait tenté de négocier en mars dernier des abon­ne­ments à tarifs réduits pour ses étudiants – 10 € pour le tarif social, contre 25 € pour cinq heures de sta­tion­ne­ment. Une requête que la mairie a rejetée.

    « Les étudiants peuvent faire autrement. […] C’est un choix politique fort. »

    Jacques Richir, adjoint aux mobilités, défend cette politique : « Les étudiants peuvent faire autrement. […] L’objectif est de réduire le nombre de voitures et d’agir sur la qualité de l’air. C’est un choix politique fort. » Un discours qui heurte les étudiants, pour qui cette stratégie ressemble davantage à une contrainte sup­plé­men­taire qu’à une solution durable.

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