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    Syndrome post-​Erasmus : mythe ou réalité ?

    En 2021, ils sont 103 161 étudiants français à être partis étudier à l’étranger. Chiffre en hausse depuis ces dernières années, cette expé­rience est devenue presque une norme pour beaucoup de jeunes. Mais est-​ce vraiment l’expérience inou­bliable promise ? Six anciens « student abroad » nous racontent leur histoire.

    Les scènes des meilleurs copains-​colocataires venus des 4 coins du monde du film L’Auberge espagnole de Cédric Klapisch sont-​elles un mythe ? Partir étudier à l’étranger le temps d’un semestre ou d’une année mérite-​il l’éloge qu’on lui réserve géné­ra­le­ment ? Béatrice, Cyril, Flavie, Charlotte, Sara et Emma se sont confiés sur leur expé­rience. 

    S’ouvrir à une autre culture

    Spoiler : tous n’ont pas autant apprécié leur expé­rience à l’étranger. Par contre, ils s’accordent tous sur l’intérêt de se confron­ter à une culture dif­fé­rente de la sienne. « J’ai adoré découvrir comment les Américains vivaient, tra­vaillaient et m’adapter à leur fonc­tion­ne­ment. » livre Flavie. Pour Charlotte, sortir de sa zone de confort a aussi été très bénéfique : « Me retrouver face à moi-​même m’a permis de reprendre confiance en moi, de m’ouvrir l’esprit ». Mais qui dit culture… dit aussi langue. S’il faut prouver un certain niveau pour pouvoir déposer une can­di­da­ture pour un départ à l’étranger — qui diffère selon les des­ti­na­tions — partir, vivre et étudier à l’étranger aide indé­nia­ble­ment à pro­gres­ser dans la langue du pays : « Je suis arrivée en Allemagne avec un niveau assez faible, mais comme tous mes cours étaient en allemand et que l’anglais était peu parlé, je n’avais pas le choix. Aujourd’hui, je parle cou­ram­ment allemand. » raconte Béatrice, fièrement.

    Construire une nouvelle vie 

    Il serait mentir de dire que partir à l’étranger est synonyme d’un temps plein passé sur les bancs de l’université. Au contraire, il est plutôt connu que les jeunes expatriés se livrent essen­tiel­le­ment à la fête et aux voyages. Mais pour cela, il faut passer le cap des soirées d’intégration, et surtout ren­con­trer des gens. « Ce qui a fait tout mon échange, c’est ma bande d’amis. C’était comme ma famille, on faisait tout ensemble, les voyages, les fêtes à gogo…. » se remémore Sara avec nostalgie. Mais les matchs d’amitié ne se font pas à chaque fois. Pour Cyril, la bande d’amis insé­pa­rables n’a pas été au rendez-​vous : « Mon école d’accueil n’a fait aucun d’effort d’intégration et les Hongrois n’ont pas du tout été accueillants. » Même son de cloche pour Béatrice, qui a trouvé que les Allemands « ne restaient qu’entre eux ». À défaut de se lier d’amitié avec des locaux, elle a réussi à faire de belles ren­contres avec des étudiants étrangers. 

    Attention, atter­ris­sage !

    Si Cyril parle de « sou­la­ge­ment » d’être rentré en France, Flavie « d’une page qui se tourne assez natu­rel­le­ment », pour d’autres, le retour est brutal. « J’ai ressenti comme un petit état dépressif en rentrant chez moi. Je n’avais envie de rien. Je comparais constam­ment ma vie à l’étranger à celle que j’avais retrouvée » dit Sara. Même si Charlotte était très contente de retrouver sa famille — d’autant plus que c’était les fêtes de Noël — elle partage ce sentiment complexe : « Revenir en France est per­tur­bant car ma vie, ici, a continué sans moi et c’est dur de dire adieu à la vie qu’on a vécu pendant 4 mois. C’est tous ces sen­ti­ments à la fois qui sont com­pli­qués à gérer. » Aujourd’hui, pour décrire ces symptômes qui s’échelonnent de la douce nostalgie à la profonde dépres­sion, on parle de syndrome post-​erasmus. « J’ai dû faire le deuil de ma vie rêvée à l’étranger, seule dans mon coin. Je ne me sentais pas légitime d’être déprimée car mes proches, eux, avaient vécu 4 mois plus que banals voire fatigants, alors que moi, j’avais vécu ma meilleure vie. » se livre Emma.

    Et après ? 

    Mais alors, que faire pour retrouver le goût de la vie quand on a dû mal à accepter le deuil de cette vie entre paren­thèses ? Chacun a sa méthode. Sara, qui assume « ne pas s’en être encore remis tota­le­ment » opte pour d’autres projets : « Je vais repartir en juillet aux États-​Unis pour faire jeune fille au pair. J’ai besoin de repartir ». Emma, quant à elle, a opté pour l’hyperactivité : « Comme je savais que le retour à « ma vie d’avant » allait être très dur à affronter, je me suis mise à faire pleins de choses, revoir du monde et beaucoup tra­vailler. » Mais, Emma comme Sara se demandent surtout une chose : seront-​elles un jour aussi heureuses qu’elles ne l’ont été à l’étranger ?

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