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    Vrai-​faux : les schi­zo­phrènes sont-​ils tous des meurtriers ?

    Dans les faits divers les plus sanglants, on entend souvent le terme de « dés­équi­li­bré mental » ou de schi­zo­phrène employé. En effet, cette maladie psy­chia­trique fait peur, car les schi­zo­phrènes sont vus comme dangereux, violents, voire assassins dans l’imaginaire collectif. Pourtant, à en croire les psy­chiatres, ils ne cor­res­pondent souvent pas à ces clichés. On vous explique le vrai du faux parmi les affir­ma­tions prin­ci­pales les concernant.

    « La schi­zo­phré­nie est un dédou­ble­ment de per­son­na­lité » : FAUX

    Loin des clichés, le trouble dis­so­cia­tif de l’identité (TDI) et la schi­zo­phré­nie sont deux maladies bien dis­tinctes. Déjà, le TDI est extrê­me­ment rare, tandis que la schi­zo­phré­nie qui frappe 600 000 personnes en France est plus courante, entre 0,7% et 1% de pour­cen­tage touché dans la popu­la­tion mondiale. De plus, les origines de ces deux troubles ne sont pas les mêmes : le TDI est souvent dû à des violences subies durant l’enfance, tandis que la schi­zo­phré­nie peut appa­raître à cause de pré­dis­po­si­tions géné­tiques, de problèmes durant la grossesse ou au moment de la naissance, ou de consom­ma­tion de cannabis pendant l’adolescence.

    Si les deux troubles sont confondus, c’est parce qu’une personne schi­zo­phrène peut laisser penser qu’elle a un problème de per­son­na­lité lors de ses crises, alors qu’en réalité ce n’est pas du tout le cas : la personne atteinte ne se prend pas pour quelqu’un d’autre, mais elle perçoit la réalité dif­fé­rem­ment, notamment à cause des hal­lu­ci­na­tions (visuelles, auditives, etc.) qu’elle perçoit. La personne atteinte de TDI a, quant à elle, un chan­ge­ment d’identité, qui peut se mani­fes­ter par un chan­ge­ment dans la voix.

    « Les schi­zo­phrènes sont extrê­me­ment dangereux » : FAUX

    Bien qu’une personne atteinte de schi­zo­phré­nie ait 2 à 4 fois plus de risques d’être violente que la majorité de la popu­la­tion, le fait qu’elle commette un meurtre reste faible : le taux d’homicide est de 0,5% chez les schi­zo­phrènes. Contrairement à ce que nous montrent beaucoup de faits divers, les meurtres sont rarement faits à l’encontre d’inconnus : 74% des personnes tuées par des schi­zo­phrènes sont des membres de leur famille, car la famille, comme les soignants, sont les premiers visés par les actes violents des malades.

    Mais surtout, comme pour d’autres maladies mentales, la schi­zo­phré­nie rend les malades dangereux pour eux-​mêmes avant tout : 5% à 6% des personnes se suicident, et 20% tentent de le faire au moins une fois. Malgré ces données affo­lantes, il y a des moyens d’éviter un passage à l’acte, qu’il s’agisse du suicide ou du meurtre : la thérapie, déjà, mais également le fait d’éviter la sur­con­som­ma­tion d’alcool, de cannabis ou de médi­ca­ments de type tran­quilli­sants. En effet, une consom­ma­tion excessive de ces sub­stances multiplie le risque de passage à l’acte par 9 !

    « On ne peut pas guérir de la schi­zo­phré­nie » : VRAI

    Selon les connais­sances médicales actuelles, il n’y a aucun moyen de guérir de la schi­zo­phré­nie. Cependant, on peut réduire les symptômes grâce à la thérapie et au trai­te­ment. Une personne malade qui a un bon trai­te­ment peut mener une vie tout à fait normale : c’est le cas d’un patient sur trois.

    Cette nécessité d’un trai­te­ment adapté est confirmée par Guillaume Fond, psy­chiatre à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille : « Cette maladie nécessite, pour la plupart des patients, un trai­te­ment au long cours. On peut ensuite rentrer en rémission, donc on ne parle pas de guérison ». Autrement dit, sans trai­te­ment, la maladie s’aggrave, et elle peut entraîner l’individu dans la toxi­co­ma­nie, l’alcoolisme ou des com­por­te­ments sui­ci­daires, quand ce n’est pas les trois à la fois. Dans certains cas, on peut même envisager de retirer le trai­te­ment si les symptômes ont été dras­ti­que­ment réduits.

    Si vous ou l’un de vos proches est concerné par cette maladie ou un autre problème psy­cho­lo­gique et est en détresse psy­chia­trique, n’hésitez pas à contacter le numéro suivant : 31 14, pré­ven­tion du suicide, 7 jours sur 7, 24h/​24, gratuit. Sinon, s’a­dres­ser aux urgences psy­chia­triques de votre département.

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