Plus

    Derniers articles

    Sarah Van Melick : un pont entre le Maroc et le bassin minier

    L’art pour questionner le brassage multiculturel, tel est le...

    Linkin Park est de retour sur les scènes métal du monde entier

    Après sept ans d'absence, le groupe de néo métal...

    Au musée du Terroir, une fête de la Chandeleur « artisanale »

    Dimanche 5 février, le musée du Terroir a organisé...

    « Ya Rayi ! » : quand le raï fait vibrer les deux rives

    Chants de l’exil, rythmes de la rue, refrains d’amour et de lutte : le raï se raconte en sons et en couleurs à l’Institut du Monde Arabe de Tourcoing. Du 27 février au 27 juillet, l’exposition Ya Rayi ! retrace l’épopée de ce genre musical devenu un pont culturel entre l’Algérie et la France.

    Dès l’entrée, le visiteur est happé par un tour­billon de couleurs et de sons : affiches rétro, vinyles patinés, cassettes aux jaquettes écla­tantes. Au cœur de l’exposition trône une réplique de Disco Maghreb, label culte d’Oran res­sus­cité par DJ Snake. Ici, le raï n’est pas une simple bande-​son, c’est une expé­rience totale. La Chtah Box invite à esquisser quelques pas sous les conseils d’une danseuse en blouza wahrania, tandis que le Karaïoké nous glisse dans la peau d’un cheb en faisant vibrer son vocodeur emblé­ma­tique. Un peu plus loin, un clin d’œil aux vieux jukebox des cabarets oranais laisse chacun choisir sa cassette pour revivre la magie des classiques.

    Le raï, entre révolte et passion

    « La musique raï se fait l’écho des révo­lu­tions popu­laires », affichent les murs rouge vif. Né au début du XXe siècle à Oran, chanté d’abord par des chei­khates aux voix âpres et indomp­tables, le raï défie les conven­tions. Dans les années 80, la vague des chebs modernise le genre, électrise les foules et traverse la Méditerranée pour se fondre dans les sons urbains des banlieues fran­çaises. Dans un contexte de tensions diplo­ma­tiques entre l’Algérie et la France, Ya Rayi ! prend une résonance par­ti­cu­lière. « L’Algérie est le berceau et la France est une terre d’exportation du raï », explique Naïma Huber-​Yahi, his­to­rienne et com­mis­saire de l’exposition. Pour Assya, 24 ans, la musique incarne ce lien indé­fec­tible qui unit les deux rives de la Méditerranée : « La France est his­to­ri­que­ment liée à l’Algérie donc il est essentiel de célébrer ce lien de la plus belle des manières : en dansant ! »

    « L’Algérie est le berceau et la France
    est une terre d’exportation du raï »

    Un pont entre géné­ra­tions et cultures

    Sonia, 33 ans est venue avec ses enfants, nos­tal­gique : « Je n’ai pas revu l’Algérie depuis mes 9 ans. Ces sons me ramènent à mon enfance et je les transmets à mes enfants qui n’ont jamais connu le pays de leurs grands-​parents ; c’est un passage de flambeau. » Camille et Jeanne, étu­diantes en art, ont découvert le raï au fil de leur visite : « On connais­sait pas du tout ce style, on a tendance à oublier tout ce que la culture des minorités a apporté à la musique en France. »

    Deux visi­teuses admirent un mur musical, près de la Phoniebox. © Inès Laïb

    Une célé­bra­tion festive et engagée

    Si l’âge d’or du raï a atteint son apogée avec Khaled, Cheb Mami ou encore Faudel, cette musique ne cesse de se réin­ven­ter, inscrit au patri­moine culturel imma­té­riel de l’UNESCO en 2022. Ya Rayi ! se découvre à l’IMA de Tourcoing jusqu’au 27 juillet (5 € – 4 € tarif réduit). Plus qu’une expo­si­tion, cette célé­bra­tion du raï se prolonge à travers confé­rences, pro­jec­tions et concerts, offrant une immersion festive et engagée. « Il nous a semblé important qu’en France, l’une des terres de la musique raï, nous puissions célébrer son histoire », conclut Huber-​Yahi. Entre nostalgie et modernité, mémoire et transe, Ya Rayi ! est un appel à écouter, com­prendre et surtout, danser. Une chose est certaine : le raï ne se tait jamais.

    Le service civique, un tremplin pour la jeunesse

    Lancé il y a 15 ans, le service civique...

    Séries Mania : « Hal & Harper », la dif­fi­culté de grandir

    Jeudi dernier, la série "Hal & Harper" a été...

    Le Nord en rouge (et noir)

    Le week-end dernier, la région du Nord a vibré...

    Contrepoint n°36

    Séries Mania : « Hal & Harper », la dif­fi­culté de grandir

    Jeudi dernier, la série "Hal & Harper" a été présentée au festival Série Mania à Lille en présence de l'équipe du film. Ce projet...

    Séries Mania 2025 : Jonathan Cohen était l’invité d’honneur de la 8ème édition du festival

    L’acteur et humoriste, Jonathan Cohen a donné une masterclass exceptionnelle devant 1380 spectateurs, ce 22 mars. L’occasion pour lui de revenir sur ces rôles...

    La Star Ac, un exemple de la ferveur des Nordistes pour les télécrochets

    Iris Mittenaere, Louane, Camille Cerf… les Ch’tis n'hésitent pas à se mobiliser pour soutenir leurs talents locaux. Samedi 25 janvier, la ville d’Arras se...