Douze millions, c’est le nombre de fumeurs en 2022 selon Santé Publique France. Chaque année, 75 000 fumeurs décèdent d’une pathologie liée au tabagisme, représentant alors 13 % de la mortalité globale. 11 euros, c’est désormais le prix d’un paquet de 20 unités contre 10,60 euros ou 10,80 euros auparavant. Cette augmentation du prix du tabac va-t-elle suffire à enrayer le tabagisme ?
Après avoir porté à 10 euros le prix du paquet de cigarettes en 2020, puis gelé la fiscalité en 2021, depuis 2022 une décision gouvernementale a indexé le coût du tabac à l’inflation. Le 1er mai dernier, les tarifs du tabac ont subi une forte augmentation, avec une variation allant de 0,20 à 0,90 centimes, plafonnant à 11 euros, le prix d’un paquet de cigarettes en France.
Une mesure favorisant une baisse de la consommation
Cette fiscalité est une mesure appliquée par le gouvernement afin de réduire la consommation de tabac. Un avis partagé par Béatrice Sannier, médecin vasculaire et tabacologue à l’hôpital Saint-Philibert, « cette augmentation constitue un motif de consultation de plus en plus fréquent et puis cette précaution limite quand même l’accès du tabac aux plus jeunes ». Selon le comité national contre le tabagisme, « si l’on augmente le prix du paquet de cigarettes de 10 % seulement, on obtient facilement une diminution du nombre de fumeurs d’environ 4 % ».
Une inquiétude renforcée chez les buralistes
Des conséquences visibles chez les buralistes notamment à Lille « à chaque augmentation de prix, on le ressent. Étant à 20 minutes de la Belgique ou le paquet est trois euros moins chère, devenons un commerce de dépannage », confie Véronique Lemaire, buraliste. Et les choses ne devraient pas s’arranger, puisque serait à l’étude dès l’année prochaine, une hausse d’un euro. Une hausse de prix est aussi attendue côté belge ou le prix du paquet pourrait bondir de 25 %, au 1er semestre 2024.