Le régime végan est de plus en plus répandu en France. Motivés par l’envie de protéger les animaux, les végans peuvent rencontrer des problèmes de santé. Cécile Fanchon, nutritionniste et diététicienne nous livre son point de vue.
Constatez-vous une augmentation des adeptes du régime végan ces dernières années ?
Cela fait plusieurs années que de plus en plus de gens recherchent des repères à travers leur alimentation. Celle-ci est liée à l’affectif et très peu de végans sont suivis par des nutritionnistes ou des médecins par crainte d’être jugés. Ils préfèrent souvent rester en communauté avec des personnes qui partagent leurs valeurs. Dans le même temps, de plus en plus de personnes cherchent à limiter leur consommation de viande. Ce n’est pas une mauvaise chose car une consommation excessive de protéines animales est nocive pour la santé.
Selon vous, quelles sont les motivations des personnes végans ?
Ce sont souvent de jeunes personnes. En fait le véganisme a avant tout une portée spirituelle, voire religieuse. Ce qui anime les végans c’est avant tout la défense de la cause animale et leur refus de faire souffrir les animaux. Ce sont des personnes très spirituelles. Choisir le véganisme est un choix psychologique et mental. Il s’agit d’une conviction très personnelle ainsi qu’un moyen de résoudre un problème de conscience.
L’alimentation végane représente-t-elle un risque pour la santé et il y a‑t-il des carences à craindre ?
Le régime végan induit des carences en fer, en calcium ou encore en vitamine D et B12. Les compléments peuvent permettent un rééquilibrage alimentaire. Malgré tout, l’homme est omnivore et, par nature, a besoin de consommer des protéines animales. Le risque principal du véganisme est de ne plus subvenir suffisamment aux besoins de son corps.