L’Université Catholique de Lille célébrait, ce 19 mars, le centenaire de sa chapelle Saint Joseph. L’occasion de revenir sur l’histoire de ce « bijou culturel » au cœur de la vie étudiante de nombreux élèves.
Il y a cent ans, Mgr Charost, archevêque de Lille durant la Grande Guerre, dédicaçait à Saint Joseph l’édifice érigé au sein de l’université entre 1911 et 1924. Pour commémorer cet anniversaire, la communauté universitaire organisait ce mardi une conférence afin de mettre à l’honneur ce lieu de culte qui constitue le « cœur de l’université » pour son président-recteur, Patrick Scauflaire.
La chapelle Saint Joseph, « bijou culturel »
Construite dans le but d’ancrer au sein de l’Université Catholique son caractère religieux, la chapelle avait fini par faire office de salle d’examen pour les étudiants. En 2013, le rectorat décide d’entreprendre de vastes travaux et de réhabiliter la chapelle en lui rendant sa mission spirituelle, mais aussi culturelle. Grâce à ses vitraux, nouveaux et d’origine, à son mobilier liturgique ou encore à son orgue confectionné sur mesure, la chapelle propose depuis 2021 un intérêt esthétique aussi bien qu’éducatif entre « tradition et modernité », précise Céline Plumecocq, chargée du service culture de l’université.
Un patrimoine tourné vers la jeunesse
Le rôle pédagogique des vitraux d’origine de la nef centrale était inscrit dans le cahier des charges, dès les prémices de la construction. « Il était noté que la plupart des visages figurants sur les vitraux devaient être jeunes afin que les étudiants puissent s’identifier facilement », raconte Céline lorsqu’elle fait visiter la chapelle aux étudiants qui le demandent ou à un public extérieur.
Un lieu de vie spirituelle au cœur de l’Université Catholique de Lille
Lieu vivant pour un grand nombre d’étudiants, la chapelle Saint Joseph réunit chaque semaine environ 800 jeunes lors de la « messe à la bougie » du mardi soir. Le père Charles-Marie Rigail, l’aumônier de l’université, revient sur ce qui fait le succès du cœur spirituel de la faculté, dont le bureau de l’aumônerie compte environ soixante membres actifs.
Qu’est-ce qui, selon vous, rend si active la vie de la chapelle ?
La clé du succès c’est que ce sont des activités pensées pour des étudiants… par des étudiants. De plus, les jeunes ont cette envie qui les pousse à chercher des réponses aux questions essentielles. Ce n’est pas sur Instagram qu’ils vont les trouver, mais c’est dans cette chapelle, où personne ne les juge, qu’ils viennent chercher de l’espace, du silence, du calme. À travers mes homélies, j’essaie aussi de répondre aux grandes interrogations qui peuvent se poser.
Qu’est ce que ça change pour une université d’avoir une chapelle ouverte aux étudiants ?
Restaurer cette chapelle et la réhabiliter, c’est un choix que la direction a fait pour assumer le caractère catholique de l’université et afin que le monument continue de l’irriguer, dans l’esprit de ceux qui l’avaient construit. Cela participe à la demande étudiante aussi, puisqu’aujourd’hui, l’aumônerie y rassemble du monde et réussit à faire faire des choses extraordinaires aux jeunes comme des maraudes, des visites d’Ehpad et d’hôpitaux…