Dans le contexte actuel d’inflation et de prise de conscience écologique, les vêtements de seconde main sont en vogue, d’où l’importance des friperies. Nous sommes partis à la rencontre de Martine, bénévole à la Croix-Rouge depuis 5 ans, qui nous a présenté la friperie de l’association.
Une boutique avant tout solidaire
Chez Henry n’est pas une friperie comme les autres : c’est une boutique solidaire, créée par la Croix-Rouge le 9 février 2023 ; c’est la sixième friperie ouverte par l’association (une septième a été créée à Rennes en mai 2023).
Une friperie solidaire est basée sur les dons de vêtements. Chez Henry, vous pouvez apporter tous les habits que vous souhaitez, car les bénévoles effectuent un tri. Les vêtements en très bon état sont vendus dans la friperie, ceux qui sont usés mais en bon état sont donnés à l’unité locale de la Croix-Rouge (qui les donne ensuite aux personnes défavorisées), et ceux qui sont trop usés partent au recyclage. Tout l’argent récolté grâce aux ventes est utilisé pour les actions sociales de l’association.
En plus de la vente de vêtements, la friperie organise deux ateliers deux fois par mois : un atelier socio esthétique pour revaloriser les personnes pour qu’elles prennent soin d’elle (on leur apprend à faire des crèmes, etc.), et un atelier de couture. Le but de ces activités est de permettre aux personnes isolées d’être avec les autres, de leur parler, d’avoir la friperie comme lieu convivial.
Une friperie bien ancrée à Lille
« Ici, les vêtements ont une histoire » nous dit Martine : chaque donateur, s’il le souhaite, peut écrire avec les bénévoles l’histoire de son vêtement, et une fois écrite, elle est placée avec le vêtement dans la boutique. C’est sûrement en partie pour ce concept que les acheteurs viennent dans la friperie, même si c’est aussi parce qu’elle est bien située : elle est installée dans la rue Gambetta, qui est « la rue des friperies » ; le lieu n’a bien sûr pas été choisi au hasard, puisque la friperie doit s’auto-financer pour payer le loyer, d’où le fait que la Croix-Rouge installe ses boutiques dans de grandes métropoles comme Rennes ou Lille.
Un « turn over » de bénévoles
Chez Henry a une équipe constituée uniquement de bénévoles de la Croix-Rouge. D’ailleurs, elle en cherche tout le temps : selon Martine, le bénévolat a changé depuis quelques années, d’où le manque de volontaires, notamment parce qu’il n’y a plus beaucoup de bénévoles retraités. L’équipe change souvent, car les volontaires ne restent pas forcément longtemps.
Quand aux étudiants, il y en a peu dans la friperie : en ce moment, ils ne sont que deux ; leur emploi du temps changeant explique sûrement le fait qu’ils soient peu dans le bénévolat. Martine espère donc qu’il y aura plus de bénévoles à l’avenir, chez les étudiants comme chez les autres personnes, qui peuvent donner de leur temps.