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    #4 – Depuis Washington, Charles nous livre ses impres­sions sur la journée qui a vu la victoire de Donald Trump

    On l’a découvert quelques jours plus tôt sur le site Contrepoint, Charles Manderveld a vécu sa première Election Day au cœur de la capitale amé­ri­caine, où se trouvait notamment le QG de Kamala Harris. L’état de Washington a en effet donné ses voix au camp démocrate. D’où les dés­illu­sions de ses troupes…

    « La journée du 5 novembre était vraiment étrange. Nous avions recruté cinq agents de sécurité sup­plé­men­taires, en plus de l’équipe habi­tuelle de l’hôtel qui était au complet. Pourtant, je n’avais jamais vu l’établissement aussi désert depuis mon arrivée. Le res­tau­rant et le bar étaient pra­ti­que­ment vides. Il y avait bien quelques clients, mais ils ne parlaient à peine, les yeux rivés sur la télé­vi­sion. L’ambiance était pesante, comme si tout le monde retenait son souffle. Le quartier semblait figé, presque mort. En observant le périmètre de la Maison Blanche, je n’y voyais abso­lu­ment personne, à part les mili­taires et les agents des services secrets. J’ai ressenti une sorte de peur ou de malaise. C’était difficile à définir. Il est clair que les Américains pré­fé­raient rester chez eux et éviter de mani­fes­ter, du moins dans la zone où je me trouvais.

    « Les gens qui mar­chaient dans la rue se regar­daient tous »

    « Pour être honnête, l’atmosphère à Washington res­sem­blait beaucoup à celle de l’hôtel. Le QG de Kamala Harris s’est pro­gres­si­ve­ment vidé au cours de la soirée. On voyait des gens déambuler, l’air com­plè­te­ment désespéré, réalisant peu à peu les résultats à venir. C’était donc assez morose. Le soir, après mon service, en rentrant, j’ai remarqué que les gens qui mar­chaient dans la rue se regar­daient tous. C’est difficile à décrire, mais on aurait dit qu’ils se scru­taient, cherchant à deviner pour qui chacun avait voté… L’ambiance n’était pas très ras­su­rante, alors je suis rentré direc­te­ment chez moi. »

    « J’ai vu des larmes »

    « Les ressentis des personnes autour de moi étaient très variés, évi­dem­ment en fonction de leur vote. J’ai pu dis­tin­guer trois types de réactions. D’abord, les personnes ayant voté pour Kamala Harris sem­blaient, pour beaucoup, pro­fon­dé­ment déses­pé­rées au fil de la soirée. J’ai souvent entendu des phrases comme « We failed her » et j’ai vu des larmes, ainsi que des expres­sions de peur et de désespoir sai­sis­santes. À l’opposé, les électeurs du président Trump avaient visi­ble­ment un ton plus jovial à mesure que les résultats se pré­ci­saient. Enfin, il y avait un troisième groupe. Celui des électeurs qui avaient voté Trump, non par convic­tion, mais par oppo­si­tion à la pré­si­dence de Joe Biden, et qui, par consé­quent, n’avaient pas souhaité soutenir la vice-​présidente Harris. Ces personnes étaient dans un état d’interrogation, sou­cieuses de l’avenir, mais tout de même opti­mistes, espérant que les choses évoluent posi­ti­ve­ment ».

    On pensait à un duel serré, il n’en a rien été. Mardi 5 novembre, Donald Trump a largement battu Kamala Harris pour redevenir président des États-​Unis, quatre ans après avoir quitté la Maison Blanche.

    « Nous n’avons jamais vu une telle victoire » : ce sont par ces mots que Donald Trump a commencé son discours vic­to­rieux depuis son fief de Palm Beach, à Miami. Il ne pensait pas la soirée aussi belle. Tout lui a souri, au contraire de son adver­saire démocrate. Pourtant, cela n’avait pas aussi bien commencé. Trump a décidé de faire du Trump lorsque dans la matinée il a effectué son devoir de citoyen dans un bureau de vote floridien. Aucun devoir de réserve aux États-​Unis. L’ancien président a pris la parole face à la presse pour déclarer qu’il n’hé­si­te­rait pas à concéder sa défaite. Si, et seulement si, aucune irré­gu­la­rité n’était mise en exergue. À peine les premiers dépouillages effectués, Donald Trump s’est saisi de son téléphone pour dénoncer sur X (ancien­ne­ment Twitter) des fraudes en Pennsylvanie. Pas de chance. Il a vite été retoqué par des juges, même répu­bli­cains. De toute façon, Trump n’avait pas besoin de cela. C’est une vague rouge qui a déferlé sur les cinquante états amé­ri­cains. Il a tout raflé. Les 270 grands électeurs, la reprise du Sénat, l’adhésion populaire… en bref les pleins pouvoirs. Sa victoire est plus impres­sion­nante qu’en 2016. Pour dire.

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