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    Pourquoi observe-​t-​on une baisse de natalité dans le monde ? 

    Une étude publiée le jeudi 21 mars dans la revue The Lancet inquiète sur le renou­vel­le­ment des géné­ra­tions futures. Selon elle, la popu­la­tion des trois-​quart des pays du monde ne serait pas renou­ve­lée d’ici 2050. 

    En 2030, 700 000 bébés de moins sont nés qu’en 2022. Ces chiffres cor­res­pondent à une baisse de 6,6% par rapport à l’année pré­cé­dente, et 20% de moins qu’en 2020. Selon l’article publié dans la revue scien­ti­fique The Lancet, le nombre d’enfants par femme ne permettra pas aux 34 des pays du monde de maintenir leur popu­la­tion en l’état d’ici 25 ans. 

    Un calcul complexe 

    L’année dernière, la moyenne française s’élevait à 1,68 enfant par femme ; un chiffre déjà inférieur au seuil de renou­vel­le­ment. Selon le Centre d’observation de la société, une femme doit mettre au monde 2,1 enfants pour que la popu­la­tion puisse rester stable sans tenir compte de l’immigration. Il faut donc que 100 femmes donnent naissance à 100 femmes, qui donneront à leur tour naissance à 100 femmes, et ainsi de suite… 

    Mais la régu­la­rité bio­lo­gique de l’espère humaine fait que 105 garçons naissent pour 100 filles. En se basant sur ce principe, il faut alors que 205 bébés (105 garçons et 100 filles) naissent pour garantir qu’il y ait au moins 100 nour­ris­sons de sexe féminin. En prenant en compte que certains d’entre eux ne sur­vi­vront pas avant de procréer à leur tour, il faut combler ce manque en ajoutant 5 enfants de plus. Le total s’élève alors à 2,1 enfants par femme pour que la popu­la­tion puisse se maintenir cor­rec­te­ment. 

    Ce calcul ne tenant pas compte de l’immigration (qui augmente la popu­la­tion au sein du pays), la pratique est quelque peu dif­fé­rente. En réalité, 1,8 ou 1,9 enfant par femme, ajouté à un solde migra­toire de quelques dizaines de milliers de personnes par an, per­met­trait à la popu­la­tion de rester stable. 

    Mais si la France reste cham­pionne de la fécondité sur le continent européen ainsi que dans le monde occi­den­tal, pourquoi le taux de natalité baisse-​t-​il autant dans le pays, et plus géné­ra­le­ment dans le monde ? 

    Évolution des men­ta­li­tés, régres­sion de la sécurité 

    Tout d’abord, la vision du modèle familial occi­den­tal évolue. Il y a plusieurs décennies, un couple possédant deux à quatre enfants était considéré comme une famille parfaite. À l’ère actuelle, le déve­lop­pe­ment personnel, l’émancipation indi­vi­duelle et la prio­ri­sa­tion des projets pro­fes­sion­nels ou per­son­nels sont davantage mis en avant. Aujourd’hui, en France, 14 à 15% des femmes n’ont pas d’enfant du tout. Zoé, 25 ans, raconte son point de vue sur le sujet. « Je ne veux pas d’enfants, je veux pouvoir voyager et profiter de la vie. Je veux mettre toute mon énergie dans ma carrière et dans mon bien-​être, je ne me vois pas m’occuper de quelqu’un d’autre que de moi », témoigne-​t-​elle. 

    L’évolution du schéma familial à travers les ans n’est pas le seul critère res­pon­sable de ce déclin. La conjonc­ture éco­no­mique incer­taine liée à l’inflation, mais également le contexte de guerres à travers le monde ainsi que le réchauf­fe­ment cli­ma­tique en sont également res­pon­sables. De plus, l’âge moyen pour devenir mère est actuel­le­ment de 31 ans, contre 26 ans et demi il y a 50 ans. Les femmes s’émancipent, s’instruisent et construisent leur avenir avant d’envisager de procréer. C’est le cas de Aude, 32 ans. « Je voulais un enfant mais je n’avais pas encore la stabilité néces­saire il y a quelques années. Aujourd’hui j’ai ce qu’il faut mais j’ai 32 ans, l’économie ne fait qu’empirer et j’ai peur de l’avenir », explique la jeune femme. Un dilemme se pose alors… « Si j’attends trop, il sera trop tard. Mais je ne veux pas risquer de faire un enfant dont je ne pourrai pas m’occuper, ni le laisser dans un monde dans lequel il ne sera pas certain de pouvoir évoluer en toute sécurité ». 

    Pour finir, le nombre de femmes en âge de procréer (20 à 40 ans) ne cessent de diminuer. Pour d’autres, il n’est sim­ple­ment pas possible de le faire. Selon l’OMS, une femme sur six serait aujourd’hui stérile dans le monde. 

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