A moins de 6 mois des élections municipales, qui se tiendront les 15 et 22 mars, Contrepoint vous résume la course à la mairie de Lille avec le profil des candidats déclarés.
Les socialistes parviendront-ils à conserver le beffroi ? Alors que Martine Aubry a démissionné en mars dernier après 24 ans à la tête de la ville, les candidats se font nombreux pour succéder au maire sortant élu après elle.
Des candidats déjà tous déclarés
Chaque formation politique d’ampleur a en effet déjà présenté son candidat pour l’élection municipale de 2026. Les socialistes seront représentés par le maire Arnaud Deslandes. Stéphane Baly sera la tête de liste des Écologistes et espère ravir la mairie après sa courte défaite en 2020 (39 % des suffrages au second tour contre 40 % pour Martine Aubry). La France Insoumise a annoncé que Lahouaria Addouche, suppléante du député Aurélien Le Coq, mènera sa liste. Enfin, Faustine Balmelle-Delauzun annonce sa candidature pour la liste Génération.s (le parti de Benoît Hamon)
Le camp présidentiel sera incarné par la députée de la 9ème circonscription du Nord, Violette Spillebout, qui se représente elle aussi après son échec en 2020.
A droite, Louis Delemer annonce qu’il portera la liste des Républicains tandis que le Rassemblement National a investi Matthieu Vallet.
Une popularité inégale
Un récent sondage IFOP pour le Parti Socialiste (PS) publié dans la Voix du Nord le 24 septembre montre que le maire sortant serait en tête au 1er tour avec 27 % des intentions de vote suivi de Stéphane Baly à 19 % et Violette Spillebout à 18 %. La candidate insoumise est créditée de 16 % et 11 % pour le RN.
Une autre donnée de popularité a aussi été mesurée avec encore une fois en tête Arnaud Deslandes (39 % de bonne opinion), suivi de la macroniste Violette Spillebout à 30 % et de Stéphane Baly (EELV) à 23 %.
Tensions à gauche
Le camp socialiste redoutait une scission entre deux candidats mais l’ex-maire de Lomme, Roger Vicot, a retiré sa candidature au profit du maire sortant afin d’éviter une trop grande dispersion des votes au premier tour. Cependant, le parti de Benoît Hamon Génération.s fait sécession en présentant un candidat alors même que les socialistes, les insoumis et les écologistes ont annoncé leur candidat. Cette offre multiple à gauche pourrait favoriser Violette Spillebout (Ensemble), l’une des figures les plus médiatisées de cette élection et qui était déjà candidate en 2020. Elle pourrait rassembler au centre et à droite au vu des faibles scores projetés pour LR et le RN.
Un bastion socialiste menacé
La ville est en effet socialiste depuis le début du XXème siècle en excluant une courte période au sortir de la Première Guerre Mondiale. Omniprésente malgré sa démission, Martine Aubry tente de combler le déficit de popularité du maire lors des évènements publics. Ainsi, on peut se demander si le maire réussira à inverser la tendance à la baisse des résultats du PS dans la métropole. D’autant que les écologistes ont depuis 6 ans une place importante au Conseil municipal et font figure de principaux concurrents. En effet, Roger Vicot a déclaré à nos confrères du Monde que « Si les rapports de force ne changent pas, Stéphane Baly sera le prochain maire de Lille ».