Valentine Lecayon, étudiante en master journalisme et son ami Paul Guernigou se sont lancé un défi, une façon de passer leurs vacances autrement et de manière sportive. Ils se sont donné cinq jours pour faire Lille à Amsterdam, à vélo, en s’arrêtant chaque nuit dans une ville différente. 280 km plus tard, Valentine, fière de cette aventure a accepté de nous partager son expérience !
Comment as-tu eu l’idée de faire Lille-Amsterdam à vélo ?
“Ça fait plusieurs années que je passe mes vacances d’été avec mes copains et mes parents à faire la même chose, comme aller en soirée et j’avais envie de sortir de ma zone de confort. De profiter de mes vacances d’été d’une manière différente et m’amuser tout en me mettant au défi.”
Quelles étaient les étapes de cette course à vélo ?
“On a mis cinq jours pour faire Lille-Amsterdam. Le premier jour, on a été de Lille jusqu’à Gand, puis vers Anvers le deuxième jour. Le problème c’est qu’on a dû prendre un train pour cette étape, au lieu de pédaler, car Paul s’est fait voler son vélo à Gand et sur place personne ne voulait lui en louer un. Le troisième jour, nous avons été jusqu’à Dordrecht, la plus grosse journée, avec 87km au total. Le quatrième jour, nous sommes partis pour La Haye, où on a passé deux nuits. Et le cinquième jour nous avons pédalé jusqu’à Amsterdam, en passant par Rotterdam.
Est-ce que c’était dans un objectif de défi personnel et/ou sportif ?
“Oui totalement. En vérité c’est lors des entretiens de masters que je me suis rendu compte qu’en dehors des expériences académiques, je n’avais pas vraiment d’expérience palpitante à raconter, ni de projet dont j’étais réellement fière. J’avais besoin de ça. Par rapport à l’aspect sportif, on n’avait pas d’objectif compétitif, on faisait des pauses quand on en avait envie. Le seul impératif c’était d’arriver le soir prévu dans chaque ville étape car nous avions réservé des chambres chez l’habitant. Et c’est une très bonne motivation car ça nous empêchait d’arrêter ou de faire moins de kilomètres.”
Penses-tu que c’est un défi réalisable par tout le monde ?
“Oui ! Il y a cet aspect-là dans notre défi : faire 280 km à vélo sans entraînement. On n’est pas des professionnels du vélo, on s’était fixé 80 kilomètres par jour maximum. J’avais déjà un peu de pratique à vélo et une bonne endurance de base. Mais ce qui est marrant, c’est que deux semaines avant de partir, mon pote m’a révélé qu’il détestait le vélo et que c’était juste pour se challenger. Ça procure beaucoup de fierté après-coup et c’est très enrichissant au niveau social, culturel aussi, car ça nous a poussé à découvrir des villes auxquelles on n’aurait pas pensé. Pas d’artifice, rien de prévu. Mon pote qui n’aimait pas le vélo a adoré l’expérience au final. Avec du recul ça a été facilement réalisable.”
Quels sont tes conseils si certains se motivent à entamer ce périple ?
“Déjà un bon antivol, sans ça on n’aurait pas été obligé de faire une étape en train. Un bon itinéraire, c’est ce qui nous a demandé le plus de préparation, il faut que ça soit réalisable. Il faut également prévoir des chambres à air, des gants, des coussins fesses, un casque. Le plus important c’est de prendre à manger et à boire : ça évite les longues pauses et ça aide à faire face aux coups de fatigue, sans oublier que les pistes cyclables sont dans la campagne. Un dernier conseil, rentrer l’adresse du logement directement dans le GPS plutôt que le nom de la ville, ça évite les détours.”
Un mot de fin ?
“C’est vraiment l’expérience dont je suis la plus fière de ma vie. Même si physiquement ce n’était pas non plus hyper intense, juste le fait de réaliser ce défi en respectant les temps prévus c’est génial ! Ça m’a fait grandir car on est obligé de faire ce qui est prévu, si on a envie d’arrêter on ne peut pas, ça forge la motivation et la détermination. Surtout, ça m’a donné envie de continuer et l’année prochaine on va faire le tour de Belle-Île à sac à dos avec deux copains.”