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    Soldes : entre pro­mo­tions, sur­pro­duc­tion et surconsommation

    La période des soldes, qui a lieu deux fois par an, constitue un moment fort de la consom­ma­tion. Les com­mer­çants vendent ce qu’il reste de leur stock pour vider les étagères, et les consom­ma­teurs rem­plissent les leurs en croyant faire des bonnes affaires. Mais quand on sait que plus de 100 milliards de vêtements sont produits chaque année alors que 70% de la garde-​robe de chaque foyer n’ont jamais été portés, on se demande si « faire les soldes », c’est vraiment une bonne idée ? 

    À l’origine, le but premier des soldes était bien inten­tionné. L’idée était de destocker la pro­duc­tion restante par rapport à celle vendue, de libérer l’espace pour accueillir de nouvelles col­lec­tions, et de renflouer les caisses. Malheureusement, tout ne se bonifie pas avec le temps… Aujourd’hui, la réalité des rabais sai­son­niers rime davantage avec « sur­pro­duire » et « surconsommer ».

    Malgré l’inflation actuelle qui réduit le panier moyen des clients ainsi qu’un bilan plutôt catas­tro­phique après les soldes d’été, les entre­prises textiles ne baissent pas les bras. Bien décidés à manipuler le consom­ma­teur et à l’inciter à la sur­con­som­ma­tion, les magasins n’hésitent pas à sur­pro­duire. En effet, certaines enseignes pro­duisent davantage, pour une qualité et un coût inférieur à l’occasion des soldes, dans le but de pouvoir vendre à outrance durant celles-​ci. Lorsqu’on pose la question à la manager d’une grande enseigne, celle-​ci affirme que « les vêtements vendus lors des soldes sont ceux des col­lec­tions passées », mais se dit « incapable de répondre » à la question concer­nant un éventuel gon­fle­ment de pro­duc­tion de ces collections…

    285 douches pour produire un jean

    L’industrie de la mode est la deuxième activité la plus polluante du monde. Elle est res­pon­sable de 20% des rejets d’eaux usées et de 10% des émissions de C02 (soit 1,2 milliard de tonnes chaque année). Sa sur­pro­duc­tion liée à la fast fashion ainsi que son uti­li­sa­tion de produits chimiques, teintures et cotons géné­ti­que­ment modifiés la rendent davantage polluante que le trafic aérien et le transport maritime combinés. Lorsqu’on apprend que 60 milliards de m² de tissu sont jetés chaque année au moment de la coupe et qu’une benne de vêtement est balancée chaque seconde dans le monde, on se demande pourquoi nous per­sis­tons à vouloir acheter ; surtout quand on sait qu’il faut 11 000 litres d’eau pour fabriquer un jean, et 3000 litres pour fabriquer le t‑shirt avec lequel on veut l’associer… 

    Pour agir contre le gas­pillage ves­ti­men­taire et réduire la pollution, le gou­ver­ne­ment français sou­hai­te­rait intro­duire une loi qui favo­ri­se­rait le recyclage de vêtements et inter­di­rait de brûler ou jeter les invendus. Si celle-​ci est intro­duite, les entre­prises devront mieux gérer leur stock et réuti­li­ser ou recycler ce qui n’a pas pu être acheté. Lorsqu’on demande à la manager inter­ro­gée où partent les produits restants, celle-​ci nous répond « qu’ils repartent en Espagne, mais qu’elle n’a aucune idée de ce qu’ils en font, et s’ils sont recyclés ou non ». Intéressant, on pen­che­rait plutôt pour la deuxième option… En attendant, chaque Français continue d’acheter 9 kg de vêtements et d’en donner trois par an. En ce qui concerne les invendus, seuls 20% sont recyclés. Les 80% restants sont donnés à des asso­cia­tions, vendus à pertes à des desto­ckeurs, ou le plus souvent brûlés et jetés.

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