Plus

    Derniers articles

    L’éducation aux médias à bord du « NewsTruck » de l’association Lumières sur l’info

    L’association Lumières sur l’info organise, jusqu’au 19 novembre, une...

    « Les buveuses de bières » : une asso­cia­tion pour les amou­reuses du houblon

    Le secteur de la bière est un milieu particulièrement...

    La Classe Départ : quand la réin­ser­tion pro­fes­sion­nelle passe par les arts de la scène

    En 2016, l’association L’Envol crée La Classe Départ, un projet...

    Comment Olivier Dubois s’est il retrouvé otage du Mali ?

    Après 711 jours de captivité, Olivier Dubois, jour­na­liste cor­res­pon­dant au Mali, a fina­le­ment retrouvé sa liberté. Détenteur du record de la plus longue captivité depuis la prise d’otage au Liban dans les années 80, il était fait pri­son­nier depuis avril 2021 par un groupe dji­ha­diste malien. Alors que tous se réjouissent de sa remise en liberté, les raisons de sa captivité demeurent inconnues pour beaucoup.

    Lundi 20 mars, 12h10, aéroport de Villacoublay, avion bleu blanc rouge, sac à dos et sourire : Olivier Dubois vient de recouvrer sa liberté. Détenu depuis le 8 avril 2021 par un groupe dji­ha­diste intitulé GSIM, il retrou­vait ce lundi le sol français. Une fois la joie et le sou­la­ge­ment passé, les raisons de son enlè­ve­ment restent floues pour la plupart. Ainsi, pourquoi et comment Olivier Dubois s’est-il retrouvé captif d’un des groupes ter­ro­ristes malien ?

    En 2021, Olivier Dubois est depuis 15 ans jour­na­liste indé­pen­dant français qui vit et travaille au Mali. Le 8 avril, il prend l’initiative de se rendre à Gao, pour inter­ro­ger un chef dji­ha­diste. Dès lors, sa famille ne dispose plus d’aucune nouvelle de lui. 5 jours plus tard, son numéro WhatsApp devient de nouveau actif le temps de quelques minutes avant de se décon­nec­ter défi­ni­ti­ve­ment. Le 5 mai, il publie une vidéo pour annoncer sa captivité : le GSIM soit le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans, le détient.

    Olivier Dubois : victime de l’opération Barkhane au Sahel

    Les prin­ci­paux enjeux de cette prise d’otage reposent sur les relations Franco-​Maliennes. Depuis Janvier 2013, l’armée française est active au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane au Sahel. Si une politique inter­ven­tion­niste française est déclen­chée, c’est parce que 9 mois plus tôt, le Nord du pays est, suite à une rébellion Touareg, tombée aux mains de groupes dji­ha­distes liés à Al-​Quaida.

    Du 17 janvier 2012 au 6 avril 2012, le nord du pays est le théâtre d’un conflit armé entre les rebelles Touaregs du mouvement national pour la libé­ra­tion de l’Azawad dit MNLA, l’armée malienne et le mouvement salafiste d’Ansar Dine. Le MNLA reven­dique l’autodétermination de l’Azawad soit des régions de Kidal, Tombouctou et Gao. Alors que le gou­ver­ne­ment malien, défend l’intégrité du ter­ri­toire et refuse de céder aux reven­di­ca­tions, le mouvement islamique d’Ansar Dine défend l’instauration d’une République islamique avec ins­tau­ra­tion de la charia.

    Les aspi­ra­tions dji­ha­distes et Touaregs convergent ; tant qu’elles mènent à l’insurrection malienne. Une fois la révolte enclen­chée, les isla­mistes par­viennent à repousser les rebelles Touaregs des prin­ci­pales villes de l’Azawad pour mettre en place la loi Islamique. Le peuple nomade s’est allié au mouvement d’Ansar Dine pour défendre leurs intérêts propres, mais les dji­ha­distes les ont manipulés pour parvenir à leurs fins. Après le Nord, les dji­ha­distes veulent désormais s’avancer vers le sud du pays, notamment vers la capitale Bamako et la prendre d’assaut. L’enlèvement d’Olivier Dubois est la consé­quence de cette guerre de ter­ri­toires : le GSIM a besoin de financer ses activités au Sahel.

    Olivier Dubois, seul au Sahel

    Depuis février 2022, la France, à l’image du Royaume-​Uni ou de l’Allemagne, s’est retirée de l’opération Barkhane au Sahel. Pour justifier cette retraite, les pays de la coalition dénoncent l’ambiguïté et l’hostilité de la junte au pouvoir. Les autorités maliennes adoptent des stra­té­gies et des objectifs qu’elles ne com­mu­niquent pas aux armés alliés ce qui empêche la coopération.

    Outre la dimension géo­po­li­tique de cette décision, Olivier Dubois ne disposait plus depuis février, d’aucun soutien français au Mali. En France, pourtant, famille, ONG et médias conti­nuaient d’œuvrer en faveur de sa libé­ra­tion. Un appel lancé par Reporter Sans Frontière avait en octobre 2022 réussi à réunir les signa­tures de plus de 40 rédactions.

    Enfin, c’est à force de soutien qu’Olivier Dubois est réapparu, comme il avait disparu. Lundi 20 mars, aéroport de Niamey, midi, en compagnie de Jeffery Woodke, enlevé il y a plus de 6 ans, sac à dos et sourire : le calvaire peut prendre fin.

    Noël autour du monde entre croyances et tra­di­tions variées

    Si Noël est un moment festif incontournable pour beaucoup,...

    Auto-​portrait # 1 : « L’urbanisme c’est la révo­lu­tion » ! Direction Soissons, avec Henri, étudiant en géographie

    Avant-propos : N’étant toujours pas titulaire du permis de conduire,...

    Nostalgique des années 80 ? Revivez cette décennie avec Back to the 80’s !

    Un an après leurs premières comédies musicales Mémoria et...

    Contrepoint n°32

    Nos maires tirent la sonnette d’alarme

    Une vaste enquête souligne la lassitude, l’exaspération et la fatigue qui rongent les maires de France. Le Premier ministre était attendu mardi 19 novembre...

    L’Union euro­péenne esseulée, avec l’Allemagne pour cœur malade

    L'Europe peine à surmonter chacune des crises successives que l'on constate depuis le COVID. Finalement, l'élection de Donald Trump le 6 novembre a mis...

    Au Parlement néo-​zélandais, des députés maoris font un haka en signe de protestation

    Des députés du parti maori ont interrompu une session parlementaire ce jeudi 14 novembre en réalisant une danse haka. L'objectif était de s'opposer à...