Devenue un véritable phénomène au Royaume-Uni, la minisérie Adolescence, qui traite de l’influence des discours misogynes et des réseaux sociaux sur la jeunesse, sera diffusée dans les collèges et lycées du pays, a annoncé Keir Starmer, le Premier ministre britannique, ce lundi 1er avril. Cette initiative a pour objectif d’éveiller la conscience des adolescents face aux dangers des réseaux sociaux, tout en ravivant le débat sur la responsabilité des plateformes numériques.
La minisérie Adolescence, traitant des influences toxiques et misogynes auxquels certains jeunes sont confrontés sur les réseaux sociaux, sera diffusé dans les collèges et lycées du Royaume-Uni, a déclaré Keir Starmer, le Premier ministre britannique. « C’est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d’élèves à regarder le programme », assure-t-il, ayant lui-même regardé la production Netflix avec ses enfants.
La nouvelle série phénomène
Diffusée depuis le 13 mars, cette série s’est hissée à la première place du classement mondial sur Netflix et avait déjà été visionnée par plus de 66,3 millions de personnes au 25 mars, selon la plateforme. Au Royaume-Uni, elle suscite un véritable engouement, avec une forte couverture médiatique centrée sur les problématiques qu’elle met en lumière. La minisérie retrace l’histoire de Jamie, un adolescent de 13 ans arrêté et accusé du meurtre d’une collégienne. Composée de quatre épisodes tournés en plans séquence, la série explore en profondeur les facteurs qui ont pu conduire le jeune garçon à passer à l’acte. Elle aborde notamment l’influence des discours misogynes et masculinistes, ainsi que la difficulté à encadrer l’usage des réseaux sociaux chez les adolescents.
Une série qui ne passera pas le portail des établissements scolaires français
La ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, ne souhaite cependant pas que la minisérie s’invite dans les salles de classe françaises. « C’est bien de montrer concrètement quels sont les risques de tous ces réseaux sociaux et de sensibiliser les élèves à la nécessité de prévenir ces violences », explique l’ancienne Première ministre sur France 2, « mais je pense qu’on a aussi de bonnes séries françaises », ajoute-t-elle. Un choix qui n’est toutefois pas partagé par les premiers concernés. « J’ai regardé la série chez moi mais je pense que ça aurait été une bonne idée de la regarder en classe », raconte Yanis, un lycéen de 16 ans. « Personnellement, je sais déjà qu’il ne faut pas se comporter comme le gamin de la série mais il y en a pour qui ce n’est pas évident et qui passent leur temps à regarder ce genre de contenu sur les réseaux », rajoute Maxence, étayant les propos de son ami.