Depuis l’hiver dernier un nom revient sur toutes les lèvres : ChatGPT. ChatGPT est une intelligence artificielle. Elle est capable d’écrire des essais ou des dissertations. ChatGPT répond également aux questions en seulement quelques secondes. Une étude récente a révélé que l’arrivée d’une telle intelligence artificielle menaçait 80% des métiers.
Des capacités rédactionnelles impressionnantes
Créée par OpenAI, start-up fondée par Sam Altman, ChatGPT fonctionne grâce à une intelligence artificielle. L’intelligence artificielle est une technologie qui reproduit le raisonnement humain. Pour développer ses capacités rédactionnelles, ChatGPT a été entraînée avec de nombreux textes (articles de journaux, romans…). Grâce à cet entraînement, l’intelligence artificielle peut comprendre le contexte d’une conversation. Elle fournit ainsi des réponses pertinentes et cohérentes.
ChatGPT n’est pas une simple base de données. En effet, en plus de produire un contenu complet et construit, elle peut adapter son style. Ainsi l’intelligence artificielle peut écrire des poèmes en imitant la plume d’un auteur donné. Ces derniers mois ChatGPT a fait parler d’elle pour son usage par certains étudiants. Dans plusieurs universités, elle aurait été utilisée pour rédiger des devoirs ou encore plus récemment une thèse. Face à cette dérive, des écoles comme les instituts d’études politiques ont ainsi tout simplement décidé de l’interdire.
Des avantages et des risques
L’intelligence artificielle est déjà utilisée par certains journaux pour rédiger des brèves et des articles notamment le Washington Post. Avec l’apparition d’un outil d’une telle puissance, beaucoup craignent pour l’avenir de leur profession. ChatGPT a par exemple réussi le sélectif examen du barreau aux Etats-Unis.
Malgré ses performances impressionnantes et sa rapidité, ChatGPT fonctionne principalement comme une encyclopédie. Elle permet ainsi de gagner du temps lors d’une recherche. Pour Pierre Mauchamp, directeur de rédaction de La Voix du Nord, ChatGPT n’est pas une menace mais un outil. Ainsi elle « s’intégrera au journalisme » selon lui. Son utilisation au sein d’une rédaction permettra ainsi aux journalistes de passer plus de temps sur le terrain. Le travail de bureau des journalistes sera réduit mais l’intelligence artificielle ne les remplacera pas de sitôt.