Plus

    Derniers articles

    Au musée du Terroir, une fête de la Chandeleur « artisanale »

    Dimanche 5 février, le musée du Terroir a organisé...

    Bruxelles, capitale mondiale du chocolat : comment l’expliquer ?

    Capitale de l'Union Européenne et capitale de la Belgique......

    COP29 : Quels enjeux pour le sommet mondial du climat à Bakou ?

    Ce lundi 11 novembre s’est ouverte la 29e édition du sommet de l’ONU sur le climat. Quelque 50 000 personnes sont attendues à Bakou (Azerbaïdjan) pour 11 jours. Point sur les cinq enjeux prin­ci­paux de cette conférence.

    La capitale azer­baïd­ja­naise accueille l’édition 2024 de la COP (Conference of Parties), un an après Dubaï (Émirats Arabes Unis). Entre urgence cli­ma­tique et tensions géo­po­li­tiques, les cir­cons­tances laissent présager de dif­fi­ciles négociations.

    Un contexte d’urgence climatique

    Vagues de chaleur en Europe de l’Est, inon­da­tions en Espagne, violentes tempêtes en Floride, incendies en Amérique du Sud, pluies tor­ren­tielles en Afrique occi­den­tale, … : cette année 2024 a été marquée par un grand nombre de catas­trophes cli­ma­tique. À cela s’ajoute le fait que 2024 est en passe de devenir l’année la plus chaude jamais observée, avec un réchauf­fe­ment cli­ma­tique qui dépassera 1,4°C d’ici la fin de l’année.

    C’est dans ce contexte où le coût de l’i­nac­tion face au dérè­gle­ment cli­ma­tique n’a jamais paru si évident que s’ouvre la COP29. Les évè­ne­ments récents ont montré qu’aucun pays n’est épargné, et montrent ainsi qu’il est dans leur intérêt d’agir.

    « The finance COP »

    Cette 29e édition du sommet a été qualifiée de « COP finance », en raison du rôle du finan­ce­ment de la tran­si­tion par les pays riches dans les négo­cia­tions. En effet, c’est même l’enjeu principal de la confé­rence, car si tous les pays sont touchés par la crise cli­ma­tique, ils ne disposent pas tous des mêmes moyens pour y faire face. L’enjeu est alors, pour les pays en déve­lop­pe­ment, d’aug­men­ter le montant des aides cli­ma­tiques allouées par les pays plus riches. En plus de leur permettre de mieux répondre aux canicules ou aux inon­da­tions, cela faci­li­tera un déve­lop­pe­ment sans charbon ni pétrole, souvent bien plus coûteux, à long terme. On parle alors de milliers de milliards de dollars, alors que le montant avait été fixé à environ 100 milliards de dollars en 2022.

    En face, les pays Occidentaux sont souvent réticents à financer des sommes si hautes, faisant valoir des montants irréa­listes pour leurs finances publiques.

    Un pays hôte controversé

    Pour la deuxième année consé­cu­tive, le sommet sur le climat a lieu dans un pays contro­versé. Après les Émirats Arabes Unis en 2023, l’Azerbaïdjan est accusé par beaucoup d’être auto­ri­taire, mais surtout de compter parmi les plus gros pollueurs du monde. « Un cadeau de Dieu » : tels sont les mots employés par le président azer­baïd­ja­nais Ilham Aliyev pour désigner les réserves d’hy­dro­car­bures de son pays, qu’il a répétés lors de l’ou­ver­ture de la COP29. Même si le pays ne repré­sente que moins d’1% de la pro­duc­tion mondiale de gaz, il faut dire qu’il est très dépendant des énergies fossiles. Les hydro­car­bures repré­sentent 98% du mix éner­gé­tique de l’Azerbaïdjan, et 64% de son PIB, le hissant au 9e rang mondial des États les plus tri­bu­taires de l’ex­trac­tions de fossiles, selon Carbon Tracker.

    En plus de ces contro­verses d’ordre envi­ron­ne­men­tal, l’Azerbaïdjan est également pointé du doigt pour sa proximité avec la Russie. L’alliance du pays avec Vladimir Poutine dans le contexte de guerre n’arrange pas les tensions géo­po­li­tiques qui accom­pagnent la conférence.

    Un climat géo­po­li­tique tendu

    Seulement 106 chefs d’Etats sont attendus à Bakou, dans un contexte où les guerres sévissent un peu partout autour du globe. Les absences des diri­geants chinois, amé­ri­cains, français et indiens sont notamment à constater.

    Cet absen­téisme a, dans la quasi-​totalité des cas, un motif diplo­ma­tique. En France par exemple, plusieurs per­son­na­li­tés poli­tiques comme Laurent Wauquiez (LR), Anne Hidalgo (PS) ou encore Yannick Jadot (EELV), avaient appelé le gou­ver­ne­ment au boycott de la COP dans une tribune col­lec­tive publiée dans Le Figaro le 8 novembre dernier. « Nous ne ferons pas la politique de la chaise vide », avait répondu la ministre de l’é­co­lo­gie Agnès Pannier-​Runacher, qui se rendra à Bakou du 21 ou 24 novembre, alors qu’Emmanuel Macron est absent du sommet pour la première fois depuis 2015.

    Les consé­quences de la réélec­tion de Donald Trump

    L’absence du président américain Joe Biden est également à noter, alors que le rôle des État-​Unis dans la confé­rence est pri­mor­dial. Six jours après sa réélec­tion, l’ombre de Trump plane déjà sur la COP29. Comment son accession à la Maison Blanche va-​t-​elle impacter les négo­cia­tions ? Beaucoup craignent que le répu­bli­cain cli­ma­tos­cep­tique réduise davantage les efforts des États-​Unis, à l’image de sa sortie des Accords de Paris lors de son premier mandat, en 2017. Si Biden avait réintégré les États-​Unis dans l’accord en 2021, les futurs agis­se­ment du nouveau président du premier pollueur au monde pose question. 

    Toutes ces craintes restent à tempérer, puisque l’ins­tal­la­tion de Trump à la Maison Blanche ne sera effective qu’en janvier prochain. C’est bien l’ad­mi­nis­tra­tion Biden qui repré­sente les États-​Unis à Bakou.

    LE VIN CHAUD, STAR DES FÊTES ?

    En pleine période de fêtes de fin d’année, vous...

    Téléfilms de Noël : le pari gagnant

    « Prêts à fondre devant nos belles histoires de...

    LES TRADITIONS DE NOËL LES PLUS… ÉTRANGES !

    Si nous sommes habitués à décorer un sapin, manger...

    Contrepoint n°42

    Pour Noël, Lille se met au vert

    Chaque année, les illuminations sont de sortie à l’approche de Noël. Et de plus en plus tôt. Alors qu’il y a quelques années le...

    Le football américain gagne du terrain sur les campus français

    Ces dernières années, les sports américains connaissent un véritable essor en France. Cette dynamique se ressent particulièrement dans les universités où les équipes se...

    Donald Trump contre Zohran Mamdani : qui tient vraiment les rênes de New York ?

    Au cœur de Manhattan, un vent de fronde souffle jusqu’à Washington. En élisant ce mardi Zohran Mamdani, nouvelle figure du Parti démocrate et farouche...