Depuis le passage du cyclone Chido le 14 décembre à Mayotte, l’Association des Mahorais de la Métropole Lilloise (AMML) s’est mobilisée pour apporter une aide concrète aux sinistrés. Leur action, qui combine soutien psychologique et aide matérielle, a déjà permis de répondre à des besoins urgents tout en posant les bases d’une aide à long terme.
« C’est comme si une bombe nucléaire était tombée sur l’île », se souvient Antoissi Mdallah Mari, vice-président de l’AMML, encore choqué. Sur l’île, la situation reste dramatique : maisons détruites, pénurie alimentaire, et communications coupées ont plongé les habitants dans une crise humanitaire sans précédent. En réaction, l’AMML a ouvert une permanence psychologique à Lille pour soutenir les étudiants mahorais inquiétés par la situation de leurs proches. « On a tous été touchés, c’est un gros choc psychologique », explique Antoissi.
Des soutiens matériels et psychologiques
Petite association étudiante, l’AMML a coordonné une collecte de dons ayant permis de remplir deux containers de vivres et biens essentiels. « On a été touchés par l’élan de solidarité », souligne-t-il. L’acheminement a été financé par la mairie de Genech, des enseignes comme Carrefour et Euralille ont participé aux collectes, tandis que la mairie de Lille a contribué à hauteur de 200 000 euros.
Vers une solution durable et des solutions de relogement
Sur place, dès les premières semaines, une branche de l’association a pu acheter des denrées alimentaires, devançant même certaines interventions de l’État. Mais malgré ces avancées, le bilan reste mitigé face à l’ampleur des besoins. Les parcelles agricoles sont dévastées, compromettant l’autosuffisance alimentaire pour les prochains mois. Consciente de ces défis, l’AMML poursuit ses collectes et cherche de nouveaux partenaires pour assurer une aide alimentaire prolongée et envisager des solutions de relogement.
Appel aux dons et à la solidarité
En dépit des épreuves, l’espoir demeure : « On a l’impression d’enfin exister pour les Français de métropole », conclut le vice-président, appelant à une mobilisation durable pour l’un des départements les plus pauvres de France.
Cellule information de la Croix Rouge :
09 70 80 90 40