À peine six mois après le triomphe de « Yannick », Quentin Dupieux fait déjà son retour sur grand écran. Son nouveau film, « Daaaaaali ! », sorti le 7 février, propose un « faux biopic » de Salvador Dali, parvenant à capturer de manière absurde le génie du célèbre peintre.
Un Dali à plusieurs visages
Ils étaient faits pour se rencontrer. D’un côté, le pape du surréalisme, de l’autre, un réalisateur qui a fait de l’absurde et du non-sens sa façon de vivre. Et pour incarner cette projection que se fait l’auteur de l’artiste, quoi d’autre qu’un casting exceptionnel ? Cinq acteurs incarnent Dali durant le film dont Jonathan Cohen, Édouard Baer, Gilles Lellouche ou encore Pio Marmaï. Et pour compléter ce casting 5 étoiles, Anaïs Demoustier incarne une journaliste avide d’interviewer l’artiste espagnol, et Romain Duris campe un producteur aux ressources considérables. Et pour couronner le tout, Quentin Dupieux s’est offert la musique de Thomas Bangalter, ancien membre des Daft Punk.
L’œuvre de Dali prend vie
La scène d’ouverture en est un témoignage frappant. Elle reprend l’œuvre intitulée « Fontaine nécrophilique », où un piano se transforme en une fontaine infinie au cœur de la nature. Plus tard dans le film, une énorme protubérance sur la tête d’un homme, soutenue par une béquille, évoque la célèbre « harpe invisible, fine et moyenne », un tableau culte de 1957. Malgré ces références artistiques, Quentin Dupieux insiste sur le fait que « Daaaaaali ! » ne ressemble en rien à une visite au musée.
Un déplacement à Lille dans une salle remplie
À l’occasion de la sortie du film, Quentin Dupieux accompagné d’Édouard Baer, s’est rendu à l’UGC ciné Lille le 18 janvier dernier. Lors de la séance de questions habituelle, interrogé sur l’aspect absurde de ses films, il a répondu de manière provocatrice : « Aujourd’hui, tout est surréaliste dans la bouche des gens ». Ainsi, « Daaaaaali ! » convoque l’imaginaire, le rire et l’absurde. L’œuvre se veut avant tout généreuse en termes de trouvailles délirantes, mais ne perd pas de vue une dimension sociale sous-jacente.