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    De la précarité à la rue, il n’y a qu’un toit

    Chaque année, des milliers de Français se retrouvent à la rue. Dans la métropole lilloise, le chiffre ne cesse d’augmenter, rendant les struc­tures d’hébergement d’urgence surpeuplées.

    Quatre millions, c’est le nombre de personnes mal logées en France. L’inflation ainsi que la crise éco­no­mique et sanitaire que connaît le pays depuis quelques années plongent de nombreux habitants, déjà fra­gi­li­sées, dans la précarité. Alors que le revenu médian (la moitié entre le revenu le plus bas et le revenu le plus haut) se situe à 1837€ en France, il est de 1632€ à Lille. Pourtant, plus de la moitié (60%) des Lillois ne perçoit même pas ce montant. Au sein de la métropole, un quart des personnes vit sous le seuil de pauvreté (966€/mois). Il s’agit plus pré­ci­sé­ment de 26% des habitants, soit 10 points de plus que la moyenne nationale. 

    L’Insee (Institut national de la sta­tis­tique et des études éco­no­miques) révèle des chiffres alarmants dans les Hauts-​de-​France. Près d’une personne sur cinq vivrait sous le seuil de pauvreté, ce qui équivaut à un million de personnes, faisant d’elle la deuxième région la plus exposée à la pauvreté après la Corse… Et la première en ce qui concerne la part d’allocataires d’un minima social au sein de la popu­la­tion des personnes âgées de 15 à 64 ans en France.  

    Un Français sur 200 vit dehors

    Plus d’un quart des ménages pauvres est retraité. Viennent ensuite les tra­vailleurs et les individus sans emplois, suivis de près par les jeunes. Faute de moyens, beaucoup se retrouvent sans domicile. En 2023, la Fondation Abbé Pierre a recensé 330 000 sans-​abri dans le pays, soit 30 000 de plus que l’année pré­cé­dente. Dans la Métropole, les asso­cia­tions estiment leur nombre entre 3000 et 4000. 

    La ville ne possédant que 2350 places d’hébergement d’urgence, la plupart d’entre eux se retrouve répartie dans les rues, les bidon­villes et les squats. En décembre 2022, ce sont 2069 sans-​abri qui ont été recalés par le SAMU social de Lille par manque de place dans les struc­tures d’accueil. L’un des prin­ci­paux centres d’accueil de jour, celui de l’Abej, a vu son taux d’occupation bondir de 40% ce mois-​là. 

    Le nombre de personnes en précarité dans la métropole ne cesse d’augmenter, c’est d’ailleurs ce que tra­duisent les chiffres du Resto du Coeur de Lille. Entre 2021 et 2022, le nombre de repas dis­tri­bués par l’association a augmenté de 20%. Depuis le début de l’année 2023, ce sont déjà 170 millions de repas qui ont été servis. 

    Addiction et pros­ti­tu­tion : le cercle infernal

    Cette vul­né­ra­bi­lité pousse de nom­breuses personnes de la rue à tomber dans l’alcoolisme ou la toxi­co­ma­nie, ce qui les conduit ensuite (et même souvent), à se pros­ti­tuer. Certains vendent leur corps pour une dose ou une gorgée, un engrenage duquel il est difficile de sortir pour les personnes dépen­dantes et isolées.

    La friche St-​Sauveur à Lille est d’ailleurs connue comme site sensible. Lieu de deal, de pros­ti­tu­tion, de consom­ma­tion de drogues et de squat, il est souvent qualifié comme une zone qui aspire celles et ceux qui y rentrent, sans jamais les laisser ressortir. Il y a quelques mois, trois personnes res­pec­ti­ve­ment âgées de 23, 29 et 42 ans y ont été retrou­vées décédées, dans un état sanitaire et physique déplo­rable. 

    Selon les chiffres du collectif « Les Morts de la rue », 631 personnes sans domicile fixe ont perdu la vie dans les rues de France l’an dernier. Avec une trentaine de décès chaque année, le Nord est le troisième dépar­te­ment le plus touché. Malgré la volonté de la ville de Lille et la MEL d’aménager d’avantages d’espaces, ceux-​ci sont toujours trop peu nombreux face à l’augmentation de nécessiteux.

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