Avec Giselle, le surnom de leur voiture, Victoire et Lilou prendront le départ du 4L Trophy le 11 février prochain. Au programme, plus de 7 000 kilomètres à bord de leur Renault 4L d’époque. Un road-trip humanitaire à travers la France et l’Espagne qui les mènera jusqu’au désert du Maroc.
Elles n’ont que 20 et 21 ans mais s’apprêtent à vivre l’expérience de leur vie. Un rallye raid solidaire sur les pistes désertique du grand sud marocain. Victoire Meynadier et Lilou Dubruque, étudiantes à l’ITEEM de Villeneuve d’Ascq préparent l’événement depuis plus d’un an. « Prendre du plaisir et arriver au bout de cette épreuve », c’est l’idée qui revient au moment d’aborder le départ.
Si elles ne veulent pas se lancer dans une lutte homérique, c’est avant tout d’un point de vue humanitaire qu’elles partiront toutes les deux. Les deux jeunes filles se sont rapprochées de l’Association « Les enfants du désert » et iront distribuer des fournitures scolaires et du matériel médical : « On ne se voyait pas partir juste pour le plaisir. On ne va pas là-bas en touriste. Il fallait apporter quelques choses de plus, » insistent les deux amies.
Pas prêtent du tout, mais prêtent à tout
Si Lilou conduit régulièrement la mythique 4L appartenant à son père, Victoire n’a pas eu le temps ni l’occasion de prendre le volant de cette voiture ancienne. Sans direction assistée et avec une vitesse n’excédant pas les 100 km/h, le défis est de taille pour les étudiantes, qui restent convaincues de leur capacité : « La voiture peut être capricieuse c’est vrai, mais on a toutes les deux nos permis et il n’y a pas de raisons que ça ne roule pas bien. » clament Lilou et Victoire.
Un super moment entre amis et l’aboutissement d’un beau projet
Chaque année, ils sont des milliers d’étudiants à participer au 4L Trophy. Agathe Chauvet, une étudiante picarde, a participé à l’édition 2020 : « C’est un engagement sur une année et le 4L représente l’aboutissement d’une belle aventure. » Agathe indique aussi que les employeurs sont particulièrement sensibles à cette aventure lorsqu’elle est inscrite sur les CV, qui permet de développer des qualités d’organisation, de gestion et de courage. Et sa 4L ? Elle l’a gardé en souvenir !
La 4L : un modèle indémodable
Elles auraient pu finir leur vie au fond d’un garage à prendre la poussière mais les Renault 4 redeviennent tendance depuis 1997 entre autre, grâce au 4L Trophy. Modèle toujours très recherché sur le marché de l’occasion, son prix s’envole. Victoire et Lilou ont dû payer 1 300€ de réparation pour remettre sur route la voiture. Succès commercial dès son lancement en 1962, la Renault 4 a su séduire les citadins comme les ruraux. Soixante ans plus tard, alors que la production du modèle a cessé au début des années 1990, la 4L reste d’actualité.