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    Élections amé­ri­caines : #1 Paloma reste chevillée à Washington, sa ville natale

    À quelques jours du résultat de l’élection pré­si­den­tielle amé­ri­caine, qui de Kamala Harris ou de Donald Trump succèdera à Joe Biden ? Celui ou celle qui accédera au Bureau ovale fera prendre un virage his­to­rique aux Etats-​Unis et devra répondre aux besoins gran­dis­sants de ses conci­toyens. Pour com­prendre tous les enjeux, le site Contrepoint a décidé de partir à la rencontre de personnes concer­nées par cet épisode politique majeur. La première d’entre elles est Paloma Pernice, étudiante pari­sienne de 20 ans, qui a grandi dans la banlieue de Washington. De son ado­les­cence dans le District of Columbia elle n’a pas uni­que­ment gardé une passion pour l’équipe de football des Ravens, et continue d’être engagée à son pays d’adoption.

    Bastien Fanton d’Andon : En ayant gardé les Etats-​Unis dans votre cœur, j’image que vous vous sentez concernée par les élections américaines ? 

    Paloma Pernice : Oui je reste attachée aux Etats-​Unis car cela m’a apporté une belle expé­rience, des moments de vie incroyables et vivre à l’étranger c’était génial. Je pense me sentir plus concernée par les élections amé­ri­caines que celles qui peuvent se dérouler en France. Mais pour ne rien vous cacher, la situation actuelle me freine à retourner aux Etats-​Unis. C’est inquié­tant de voir un homme comme Donald Trump pouvoir prétendre au poste de président malgré ses affaires judiciaires. 

    B. FdA : Après cette confron­ta­tion entre Harris et Trump, quel sera l’avenir de la politique amé­ri­caine ? Des sujets te pré­oc­cupent particulièrement ? 

    P.P : J’ai peur… Beaucoup d’Américains votent pour Donald Trump non par convic­tion mais juste pour son image comme par exemple à son meeting de Philadelphie où il a passé son temps à danser. Je pense que personne n’est prêt pour le deuxième mandat Trump. Cependant, je ne dis pas que Kamala Harris est la candidate idéale. Mais la cohérence de son programme donnera un meilleur avenir au pays. On l’a bien vu lorsqu’au seul débat entre les deux, elle a largement dominé l’ancien président. 

    B. FdA : En plus vous étiez à Washington en janvier 2021 lorsque les militants trum­pistes ont pris d’assaut le capitole…

    P.P : C’était choquant et limite inima­gi­nable de voir l’ampleur qu’à prise cette affaire. On a vu les médias du monde entier aux abords de chez nous. C’est hal­lu­ci­nant que Trump nie toute res­pon­sa­bi­lité dans les faits. Prendre d’assaut le Capitole le jour de la prise de pouvoir de Joe Biden était un épisode dra­ma­tique. Cela a mis en danger la démocratie.

    « Les Américains glo­ri­fient leur pays »

    B. FdA : Vous avez vécu en France et aux Etats-​Unis, quelles sont les prin­ci­pales dif­fé­rences entre ces deux systèmes politiques ?

    P.P : Je n’ai pas gardé de nombreux souvenirs de la politique française. J’étais trop jeune quand on a déménagé. Ce qui est marrant, c’est que je suis revenue en France récemment et la tension lors des élections légis­la­tives m’a fait penser aux USA. Il y a une chose impor­tante, dans la politique amé­ri­caine c’est le gou­ver­neur qui joue un rôle fon­da­men­tal pour son état en régissant les règles. Alors qu’en France, tout le monde a les mêmes lois. 

    B. FdA : D’ailleurs pendant votre scolarité amé­ri­caine, avez-​vous eu des cours qui vous ont permis de déve­lop­per ce sens critique et avoir des propres opinions ? 

    P.P : Oui. J’ai eu des ensei­gne­ments variés. J’ai aimé les cours d’histoire du monde, histoire afro-​américaine et histoire des arts. D’ailleurs, aujourd’hui à Paris, j’ai continué dans cette voie uni­ver­si­taire. Je trouve cette variété enri­chis­sante, par contre forcément j’ai beaucoup appris l’anglais. J’ai aussi une petite anecdote, en histoire on n’a jamais évoqué la France ou les pays européens. C’était toujours les Etats-​Unis. Les Américains sont très fidèles et glo­ri­fient leur pays. 

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