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    Elise à trans­formé son échec au brevet en opportunité

    « Le brevet ne sera pas rendu obli­ga­toire pour accéder à la classe de seconde », a annoncé le ministère de l’é­du­ca­tion le vendredi 17 janvier. Avec 85,6% de réussite, le diplôme est de moins en moins décroché par les col­lé­giens. Peut-​on vivre heureux sans brevet ? Nous avons posé la question à Elise, col­lé­gienne, qui n’avait pas réussi à décrocher son diplôme il y a deux ans.

    Au res­tau­rant « chez BB » à Nantes, une jeune fille s’attelle à servir les clients entre les tables. Elise, 16 ans, est en CAP service et en alter­nance au sein de l’établissement Henriman. Enfin un domaine dans lequel elle se sent bien, après quelques années d’errance scolaire. « Quand je travaille, j’aime l’ambiance, le contact avec les clients et mon équipe, je me sens utile. »

    L’école, la double peine

    Pour certains, apprendre assis à un bureau est une évidence, pour d’autres non. Elise ne s’est jamais sentie comme une élève modèle, tant en cours que face aux règles de l’établissement. Durant l’année de 3e suite à une hos­pi­ta­li­sa­tion, elle se retrouve diag­nos­ti­quée du trouble bipolaire. Déscolarisée, l’adolescente fait de nombreux allers-​retours à l’hôpital. Malgré son absence en classe, Elise espère tout de même obtenir son brevet. Sans suivi scolaire, elle mise tout sur l’oral et espère avoir la moyenne requise. A 60 points près, elle échoue et se sent perdue face à l’avenir. Après une seconde en deux ans dans un internat à Cholet et toujours hos­pi­ta­li­sée en parallèle, c’est un stage de décou­verte qui fera la différence.

    La res­tau­ra­tion, une révélation

    « J’ai tout de suite aimé ça, autant la relation avec l’équipe qu’avec les clients, ça marchait bien. » Pendant quatre semaines, Elise découvre le milieu de la res­tau­ra­tion et décide d’intégrer un premier éta­blis­se­ment spé­cia­lisé dans l’hôtellerie-restauration. L’expérience est difficile, en plus de son retard scolaire, elle doit faire face aux remarques mal­adroites de certains ensei­gnants sur sa maladie. Aujourd’hui en CAP à Henriman, tant avec ses camarades qui eux aussi n’ont pas eu leur brevet, qu’avec ses pro­fes­seurs, elle se sent bien entourée. « J’ai un prof très inspirant qui n’a pas eu son bac. Il a travaillé un peu partout à l’étranger et s’est retrouvé serveur dans l’un des meilleurs res­tau­rant d’Australie ! Il a juste osé, et ça nous montre qu’on peut faire la même chose. » Les ambitions d’Elise ne s’arrêtent pas là. Fascinée par le création de cocktail et le monde de la nuit, elle aspire à devenir barmaid quand elle atteindra sa majorité. « Je suis contente de ne pas avoir eu mon brevet, car je n’aurais pas découvert ce domaine dans lequel je m’épanouis » Alors tandis que les réformes de l’Education nationale se font et se défont, Elise le sait aujourd’hui, elle n’a pas besoin du brevet ou du bac pour être heureuse dans sa vie professionnelle.

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