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    Face à l’essor des podcasts, les jeunes tendent l’oreille

    En 2023, 82% des Français écou­taient chaque jour de l’audio d’informations. Bien que la radio soit le média sonore de référence, la géné­ra­tion Z pri­vi­lé­gie l’écoute de podcasts. Grand zoom sur ce phénomène qui en dit long sur une géné­ra­tion qui s’informe autrement.

    « J’écoute des podcasts sur le chemin de l’u­ni­ver­sité pour m’in­for­mer sur l’ac­tua­lité. » À 21 ans, Alixe, étudiante en droit, l’affirme : rien ne vaut un bon podcast matinal pour rester au courant de l’actualité.

    Elle n’est pas un cas isolé : ce format séduit toute une géné­ra­tion désireuse d’écouter l’info autrement. Une étude CSA/​Havas indique que 51 % des auditeurs de podcasts ont entre 18 et 34 ans.

    Les podcasts préférés d’Alixe sont ceux qui traitent de l’ac­tua­lité. Elle aime écouter L’Heure du Monde , une émission qui, selon elle, aborde les sujets plus en pro­fon­deur que d’autres médias. « J’ai plus d’ex­pli­ca­tions, le sujet est traité sous des angles plus concrets, ça me plaît », affirme l’étudiante.

    La géné­ra­tion Z apprécie le format du podcast, car il lui permet de choisir ce qu’elle va écouter. Il existe des podcasts spé­cia­li­sés sur des sujets variés qui la séduisent. La jeunesse a tendance à se détacher des rendez-​vous fixes de l’in­for­ma­tion, comme la matinale radio ou le journal de 20 heures. Elle préfère s’in­for­mer quand elle en a envie, plus librement.

    Des podcasts pour tous les goûts

    « Je n’écoute jamais de podcasts le soir, sinon je fais des cau­che­mars… », s’amuse Léon, étudiant en droit. Le jeune homme est fan de contes sordides. Lorsqu’il enfile ses écouteurs, c’est pour écouter des histoires de meurtres.

    « J’écoute une émission qui s’appelle True Crime ». Disponible sur Radio France, ce podcast brosse le portrait de tueurs en série et revient sur leurs crimes. 

    « Je ne sais pas vraiment pourquoi j’aime autant ce registre, admet Léon. Je crois que j’aime en savoir plus sur les limites de l’humain. » L’étudiant nous confie que c’est par la voix qu’il ressent le plus d’é­mo­tions : une émission télévisée ne lui pro­cu­re­rait pas autant de frissons que l’écoute d’un podcast.

    Ecouter pour se sentir moins seul

    « Lorsque je me retrouve seule dans mon studio étudiant, j’aime écouter un podcast. » C’est lors­qu’elle est au fourneau que Lilou, étudiante en Histoire, aime s’in­for­mer. À 22 ans, la jeune femme écoute toujours des podcasts lors­qu’elle est toute seule, une manière d’avoir une compagnie. « Ça comble le vide chez moi », nous confie-t-elle.

    Chaque soir, à l’heure de préparer ses pâtes à la sauce tomate, Lilou lance le podcast de Clément Viktorovitch. Le poli­to­logue revient sur l’ac­tua­lité, décrypte des émissions télé­vi­sées et analyse des discours poli­tiques. Il vulgarise des sujets complexes. « Avec lui, j’ai l’im­pres­sion que la politique, c’est super simple ! », nous explique l’é­tu­diante en souriant.

    Le podcast connaît un essor fulgurant auprès des jeunes. Il séduit par sa flexi­bi­lité et son acces­si­bi­lité. Ce format leur permet de s’in­for­mer et d’ap­prendre à leur rythme, en inter­rom­pant et reprenant l’écoute à leur guise. Il répond à leur désir de conjuguer infor­ma­tion et mul­ti­tâche, en s’in­té­grant faci­le­ment dans leur quotidien.

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