Avec l’inflation, le portefeuille des Français souffre et les fêtes de fin d’année n’arrangent pas la situation. Le coût des produits alimentaires a connu en novembre une augmentation de 12,5 %, soit sa plus forte hausse sur un an depuis des décennies. Foie gras, champagne, dinde, huître, rien n’est épargné. Les prix flambent et les Français brûlent la chandelle par les deux bouts.
Manger mieux en dépensant moins à Noël, c’est le challenge que les Français se sont accordé cet hiver. Un objectif difficile face à l’inflation pour les produits stars de Noël. De nombreux aliments ont connu une flambée sans précédent. C’est le cas notamment pour les fruits de mer, dont les huîtres qui coûtent 15 % plus chers qu’il y a un an ou encore le saumon qui prend 25 centimes de plus par tranche. Mais le produit le plus impacté est la viande. Celle-ci a connu la plus grande inflation, avec un foie gras atteignant 60 euros le kilo et une hausse de 30 % pour la dinde, la viande la plus consommée par les Français durant les fêtes de fin d’année. Selon l’institut spécialisé Nielsen IQ, ces hausses de prix sont sans précédent et découleraient d’une forte hausse des coûts de production. C’est en grande partie la situation géopolitique actuelle, les crises sanitaires ainsi que la reprise d’activité mondiale brutale suite au COVID-19 qui pèsent sur cette inflation.
« 27 % des foyers français envisagent de réduire leurs dépenses pour Noël » (Baromètre Kantar-LSA)
Plus d’un quart des Français sont prêts à réduire leurs dépenses pour Noël. C’est le cas pour Margaux, étudiante de 23 ans, qui se retrouve obligée de baisser en gamme : « Je n’hésite pas à me diriger vers les sous-marques même si ça ne rime pas forcément avec des produits de qualité, mais je n’ai pas trop le choix ». Pour Maxime, 45 ans, père de famille, la situation est tout autant compliquée : « Pour moi Noël c’est sacré et c’est la première fois que je me retrouve obligé de serrer la ceinture. Notamment, faire l’obstacle sur certains produits qui coûtent chers comme le champagne. Ça gâche un peu le goût de la fête ». Une fête sacrée mais au goût amer pour les Français en cette fin d’année.