Plus

    Derniers articles

    Le plan de Gabriel Attal pour rehausser les notes des jeunes scolaires

    La dernière publication du Programme international pour le suivi...

    Quatre idées de sortie à Lille

    Un restaurant : le menu à l’aveugle de chez Brigitte...

    J.C. David, un siècle de savoir-​faire au service du poisson fumé

    Depuis 1922, la maison de fumaison J.C. David parfume le port de Boulogne. Une entre­prise arti­sa­nale où tradition et qualité sont les maîtres-mots.

    « En 100 ans rien n’a changé, nous devons faire en sorte que le patri­moine perdure. » Dans son bureau empli d’histoire, le directeur général Philippe Fromantin témoigne : « nous sommes la dernière maison en Europe à utiliser des coresses, ces grandes cheminées tra­di­tion­nelles de fumage de poissons ». Quand les produits de grande dis­tri­bu­tion sont faits « plus vite, moins cher », J.C. David ne se presse pas : « nous nous en tenons à notre devise : la qualité d’abord ! »

    Un héritage à transmettre

    Pour assurer ce gage d’excellence, l’entreprise mise sur le savoir-​faire his­to­rique de ses employés : « nous avons quatre maîtres-​fumeurs, au petit soin avec le fumage du poisson ». Un héritage artisanal néces­saire : « depuis trois ans, nous proposons des for­ma­tions pour que chaque membre de l’équipe puisse faire deux postes dif­fé­rents ». Cette poly­va­lence, récom­pen­sée d’une prime, donne deux garanties : « tout d’abord, elle permet de trans­mettre le savoir-​faire mais également d’assurer une conti­nuité, pour éviter de manquer d’expertise en cas de problèmes. »

    Avant d’être fumés, les poissons sont piqués. © M. Calais

    L’homme plutôt que la machine

    Dans les labo­ra­toires au sous-​sol chez J.C. David, tout est réalisé à la main, de la salaison du hareng jusqu’à la pesée du haddock : « ces deux espèces repré­sentent 80 % de nos stocks, nous en recevons 5 à 6 tonnes par jour » explique Philippe Fromantin. Acheminés à Boulogne, les poissons sont conservés pendant 6 à 9 mois dans d’immenses bacs : « durant cette période, ils sont conservés dans le sel pour révéler leur vrai goût. » Ensuite, place au cycle de fumaison, d’une durée de quatre jours et trois étapes. La première est la colo­ra­tion : « le haddock doit sa couleur orangée aux graines de roucou, un colorant naturel venu d’Amazonie. » Les poissons sont ensuites piqués et installés dans les mythiques coresses : « il ne reste plus ensuite que le fumage. Les poissons sont exposés aux copeaux de chêne et à la sciure de bois. » Sortis du fumoir, ils sont pesés et empa­que­tés : à la main bien-sûr.

    Toujours moins de plastique chez J.C. David
    par Mathilda Calais

    « Notre objectif est de tra­vailler presque comme il y a 100 ans », explique Philippe Fromantin. Une vision qui s’exprime dans les produits, mais également à travers le choix de leurs embal­lages. « Jusqu’aux années 1970, le plastique n’existait pas dans l’alimentation », détaille-​t-​il. Actuellement, 44 % des produits sortent des ateliers sans plastique. Ce dernier, utilisé dans toutes les entre­prises du secteur, permet de conserver et protéger le poisson. Mais à moyen terme, l’objectif de l’entreprise est d’atteindre les 50 %. Dans cette optique, elle utilise des pots en verre, des bar­quettes en bois ou encore des embal­lages métal­liques. Un enga­ge­ment pour la tradition, mais également pour l’écologie.

    Les 50 ans de la loi Veil : le droit à l’IVG est-​il une réalité ?

    2023 a recensé le plus de cas d’avortements en...

    Fast Fashion : dérive d’une industrie

    La fast fashion inonde nos magasins, séduisant des millions...

    Le nouvel an lunaire invite la culture sino-​asiatique dans le Nord

    Le nouvel an chinois a débuté le 29 janvier....

    Contrepoint n°35

    La nour­ri­ture végane, et si on s’y mettait ? On a testé pour vous quatre produits

    Janvier s'est achevé, le Véganuary également. Contrepoint a testé pour vous des produits 100% végans. Tous n'ont pas un goût satisfaisant, malheureusement. Nutella 100% végan Produit...

    Quatre idées de sorties à Lille

    La rédaction de Contrepoint vous suggère quatre bons plans à explorer cette semaine. Un film : HER À l’approche de la Saint-Valentin, plongez dans une romance hors du...

    « Je ne suis jamais tota­le­ment en confiance » : à Lille, un service de VTC 100% féminin

    Depuis le 28 janvier, les utilisatrices de l’application de VTC Bolt peuvent désormais choisir de se faire conduire uniquement par des femmes. Après Uber,...