Après des années de tutelle, la star de la pop Britney Spears livre un témoignage poignant dans ses mémoires (« La Femme en moi »), parues le 24 octobre dernier. Ce livre, loin d’être un coup de communication, dissèque la lente et douloureuse descente aux enfers de la starlette américaine. Entre famille dysfonctionnelle, abus de pouvoir et hypersexualisation, Britney Spears y dépeint une industrie de la pop toxique.
« Hit me baby one more time », « Oops I did it again » ou encore « Toxic », voilà tant de tubes qui ont fait de Britney Spears une icône pop des années 2000. Sorti le 24 octobre, son livre autobiographique (« La femme en moi ») se hisse déjà au sommet des ventes en à peine deux semaines avec des millions de ventes outre-Atlantique. Tiré à 100 000 exemplaires en France, le livre revient notamment sur l’ascension fulgurante de l’ex-fiancée de l’Amérique et sur sa descente aux enfers à la fin des années 2000.
Tout au long des 324 pages, la chanteuse parle notamment de son enfance difficile, passée en Louisiane auprès de sa mère enseignante et de son père alcoolique. Dès son plus jeune âge, elle s’échappe de ce climat toxique grâce au chant et à la danse. C’est sa mère qui la pousse vers les plateaux télé alors qu’elle n’a qu’une dizaine d’années.
Hypersexualisation et tutelle abusive
La pop star détaille l’hypersexualisation dont elle est victime dès ses 10 ans, l’obsession de l’Amérique pour sa sexualité et le harcèlement constant des paparazzis. Elle se confie aussi sur sa douloureuse rupture avec Justin Timberlake qui l’a forcée à avorter et qui a participé à son humiliation publique au début des années 2000. Après leur séparation, Britney Spears est traînée dans la boue notamment à cause de son infidélité. Sa santé mentale décline alors.
En 2007, elle craque et se rase le crâne dans un salon de coiffure. Les images font alors le tour du monde. Cet événement précipite sa mise sous tutelle, gérée par son père : Jamie Spears. Une mesure de 13 ans qui permet à ce dernier de profiter de toute sa fortune et de ses biens. Jamie Spears, contrôle aussi son régime alimentaire, son rythme de vie et lui impose le port d’un stérilet, des mesures que dénonce la chanteuse aujourd’hui . « D’un côté, j’étais trop malade pour pouvoir me choisir un petit ami, mais de l’autre, j’allais suffisamment bien pour jouer dans un épisode de sitcom, participer à des matinales et chanter devant des milliers de personnes dans un coin différent du monde chaque semaine. Plutôt surprenant, non ? »
Il faut attendre novembre 2021 pour que la star soit enfin libérée de l’emprise de son père.
Malheureusement, son histoire n’est pas sans rappeler celle d’une autre icône de la musique : Amy Winehouse. La chanteuse britannique avait elle aussi subi le comportement toxique de son père. Ce dernier l’avait poussée à bout, la faisant chanter malgré ses addictions et sa santé mentale fragile, jusqu’à ce qu’elle meurt par overdose le 23 juillet 2011.