En 2022, l’organisation Mondiale de la Santé a mené une étude sur le niveau d’activité physique des jeunes dans 145 pays. Mauvaise élève, la France est classée 119ème. La sédentarité est la quatrième cause de mortalité évitable dans le monde tandis que le capital santé des Français se dégrade.
“Nos collégiens de 15 ans préparent leur infarctus à 30 ans.” Voilà l’une des conclusions inquiétantes d’une étude menée par le Collectif pour une France en forme dirigé par François Carré. Selon cette étude, en 40 ans, les enfants d’entre 10 et 12 ans auraient perdu 25% de leurs capacités physiques. Les 9000 collégiens testés courent sensiblement moins vite que leurs homologues d’il y a 40 ans. À cette époque, l’infarctus du myocarde était la première cause de mortalité chez les adultes de plus 30 ans. À présent, il l’est aussi chez les adultes de moins de 30 ans.
Le professeur François Carré, spécialiste des questions de santé et de mobilité, alerte : l’effort physique des seniors et des moins de 18 ans sont quasi-équivalents. “On se prépare à être atteint de maladies qui touchent principalement les personnes âgées tels que le diabète de type 2 dès l’adolescence.” L’augmentation des cas d’hypertension artérielle et d’obésité est directement lié à un mode de vie trop sédentaire. Le manque d’activité physique augmente également le risque de complications cardio-vasculaires précoces et d’hypertension artérielle.
Cette « hyper-sédentarité » est reliée entre autres à l’usage excessif des téléphones et autres tablettes. Un phénomène qui a gagné de l’ampleur pendant les périodes de confinement dus à la pandémie. Près de 3 heures devant les écrans par jour en moyenne chez les 12 – 18 ans en France. Le weekend, la consommation numérique journalière moyenne est de 4h. L’incorporation d’une pratique plus régulière du sport dans les programmes scolaires est une solution avancée par le Collectif : faire pratiquer et aimer le sport aux plus jeunes les incitera en grandissant, à l’effort physique régulier.