La septième édition du mois sans tabac a commencé le 1er novembre. Objectif : ne pas fumer de cigarettes pendant un mois afin de multiplier ses chances par 5 d’arrêter définitivement. Comment les consommateurs et les buralistes lillois abordent-ils ce défi ? Reportage.
En ce premier jeudi de novembre, les habitants déambulent dans les rues. Si certains ont dans leur main un sac de course ou leur téléphone, d’autres tiennent une cigarette. Une « bouffé de nicotine » qui accompagnent leurs pensées.
Le mois sans tabac oui, mais pas pour tout le monde
Si certains comptent réduire ou arrêter leur consommation de cigarettes en ce mois sans tabac, d’autres semblent ne pas se sentir prêt à lâcher prise.
Des étudiants expliquent que la cigarette leur permet de combler un manque. A l’inverse, certains expliquent qu’elle leur permet de s’intégrer et de se détendre : « J’ai commencé au lycée pour pouvoir me faire des amis. Aujourd’hui, je continue de fumer pour me détendre » avoue Sacha, étudiant en droit.
Pour ce qui est de leur santé, de jeunes consommateurs souhaitent attendre : « Je ne fais pas le mois sans tabac car j’ai 21 ans, je veux encore profiter avant d’arrêter » explique Mathias, étudiant en sociologie. Les plus anciens, eux, ne semblent pas être résolus à jeter la cigarette : « J’ai commencé à 18 ans, aujourd’hui j’en ai 73 et mes poumons vont très bien. Mon médecin dit que je suis un cas de la nature » s’exclame Alain.
Le mot d’ordre des vendeurs de cigarettes : prévention
Pour ceux qui vendent la nicotine, le mois sans tabac leur permet aussi d’aborder leur clientèle d’une toute autre manière. Ils se veulent préventifs.
« C’est l’occasion de leur conseiller de fumer raisonnablement » explique Bernard, gérant d’un tabac lillois, qui ne voit pas le mois de novembre comme une menace pour son commerce mais plutôt comme une opportunité d’aider les consommateurs.
A contrario, les vendeurs de cigarettes électroniques n’attendent pas le mois de novembre pour inciter les fumeurs à arrêter : « On souhaite aider les fumeurs. Ce que met en place le gouvernement au cours du mois de novembre, nous le faisons toute l’année » déclare Charlie, employé d’un vapostore. Néanmoins, le Haut conseil de la santé public a indiqué en début d’année que la cigarette électronique ne doit pas être proposé comme un outil de sevrage, faute de recul sur ses bénéfices et risques..
Chaque année, plus de huit millions de personnes meurent à cause de la cigarette. N’attendez pas le mois de novembre pour réduire ou cesser votre consommation. En cas de besoin ou d’aide, composez le 39 89.