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    Le Nord en rouge (et noir)

    Le week-​end dernier, la région du Nord a vibré au rythme de deux derbies. Vendredi soir, Valenciennes accueillait Boulogne-​sur-​Mer pour lancer les hos­ti­li­tés, tandis que dimanche, tous les regards étaient tournés vers la Decathlon Arena, où le LOSC de Bruno Génésio recevait le RC Lens de Will Still. Deux ren­contres aux enjeux cruciaux : l’une pour la montée, l’autre pour la course à l’Europe.

    Dimanche soir, la Decathlon Arena était le théâtre d’une confron­ta­tion élec­trique entre le LOSC et le RC Lens, du moins pendant une période. Dès l’entame de match, les Lillois ont affiché une domi­na­tion nette, concré­ti­sée par l’ou­ver­ture du score du joueur belge Matias Fernandez-​Pardo, à la suite d’une énorme erreur du portier lensois, Matt Ryan. Le gardien aus­tra­lien s’est quelque peu rattrapé par la suite en arrêtant deux faces à face avec le buteur du soir. Ce succès permet au LOSC de grimper à la cinquième place du clas­se­ment, dépassant Lyon et Strasbourg et de revenir à égalité avec Nice, quatrième, seulement derrière à la dif­fé­rence de buts et à deux petits points de Marseille, défaits 3 – 1 à Reims samedi après-​midi. Tandis que le RC Lens descend à la neuvième place, dépassé par Brest et reste dans le viseur d’une très belle équipe d’Auxerre, dixième à la fin de cette journée.

    « Des regrets et de la frus­tra­tion »

    Une rivalité qui dépasse le terrain pour s’étendre aux tribunes et au quotidien, mais cette fois, les sup­por­ters des deux camps, pourtant souvent chauvins, s’accordent sur leur lecture du match. Julien, supporter lensois, ancien jour­na­liste sportif et aujourd’­hui ensei­gnant, exprime ses sen­ti­ments mitigés après le match : « Des regrets et de la frus­tra­tion, c’est presque positif de dire ça au vu de la première période où Lille a ultra dominé. Lens a fait une bien meilleure seconde mi-​temps, les Lillois n’ont fait aucun tir en seconde partie, le 1 – 1 était vraiment pas loin et Lille s’en sort bien à l’arrivée. »

    De son côté, Théo, membre du collectif de sup­por­ters ultra DVE (Dogues Virage Est), partage une analyse prag­ma­tique de la rencontre : « C’était un match moyen où on va retenir les trois points. Ça fait quelques années que les derbies sont devenus des matchs tactiques, peu de folie et très peu de prises de risques. Dire que c’était un match sans saveur, ce serait peut-​être un peu fort, mais c’est un match oubliable. »

    L’Europe en ligne de mire ?

    Pour Julien, supporter lensois, les ambitions euro­péennes sem­blaient s’être envolées après un mercato hivernal difficile et une série de quatre défaites consé­cu­tives. « Avec tous les départs et notre mauvaise passe, on avait mis de côté l’idée de jouer l’Europe. Mais aujourd’hui, la 7 place n’est qu’à six points et notre calen­drier est plutôt abordable. Si on enchaîne une bonne série, tout reste possible » , analyse-​t-​il. Toutefois, il nuance ses attentes : « Ne pas se qualifier ne serait pas une déception. Il faut être réaliste par rapport à nos moyens. L’essentiel, c’est de rester dans la première partie du tableau et de construire sur la durée. »

    Côté lillois, l’optimisme est plus marqué. Théo voit dans cette victoire un moment charnière. « On prend trois points d’avance sur Marseille, Nice et Lyon, qui ont tous perdu ce week-​end. Il y a plus de monde que prévu dans cette course à la Ligue des Champions, avec désormais Marseille et même Strasbourg en embuscade. Ce n’était pas le cas il y a un mois. » Malgré un calen­drier relevé, il reste confiant : « On a encore des gros matchs à jouer, et géné­ra­le­ment, on répond présent dans ces affiches. Rien n’est fait, mais l’Europe est à notre portée. Peut-​être pas la Ligue des Champions, mais au moins l’Europa League, j’y crois. »

    « C’était typi­que­ment la saison où rien ne peut nous arriver »

    Vendredi soir, le stade du Hainaut a été le théâtre d’un derby palpitant entre Valenciennes et Boulogne-​sur-​Mer. Un affron­te­ment aux allures de choc des extrêmes, entre un VAFC au budget consé­quent et une équipe bou­lon­naise qui joue les premiers rôles malgré des moyens bien plus limités. Dès l’entame, Boulogne-​sur-​Mer a frappé fort, prenant rapi­de­ment les devants grâce à une maîtrise au milieu de terrain et un réalisme impla­cable. Vercruysse a ouvert le score après une belle com­bi­nai­son entre Epailly et Hbouch, avant de doubler la mise peu après. À 2 – 0, Boulogne semblait avoir la main sur le match. Mais Valenciennes n’a pas tardé à réagir. Portés par leur public, les Nordistes ont réduit l’écart, puis égalisé en seconde période, faisant basculer la rencontre dans une toute autre dynamique. À ce moment-​là, tout pouvait arriver. « Quand on prend le premier but, on sait que Boulogne va reculer un peu. Et là, ils ont com­plè­te­ment arrêté de jouer, Valenciennes a poussé et ils ont logi­que­ment égalisé », raconte Vincent, supporter bou­lon­nais présent au stade. Mais Boulogne a su renverser la vapeur en fin de match grâce à un contre éclair conclu à la 90e minute, arrachant une victoire précieuse. « C’est là qu’on voit que cette équipe a quelque chose en plus cette saison. Une bonne étoile, mais surtout une vraie envie de bien faire. »

    Vincent, supporter de Boulogne-​sur-​Mer avec son maillot, en route pour le derby contre Valenciennes vendredi soir. © Vincent Vieillard

    Ce succès permet aux Boulonnais de conforter leur place dans le trio de tête et de rêver plus que jamais à une montée en Ligue 2. « Il reste sept matchs, et bien sûr, les joueurs et le coach diront que rien n’est fait. Mais avec huit points d’avance et un match en moins, à mon avis, on connaît déjà les trois premiers. La seule question, c’est d’éviter les barrages », analyse Vincent. Dans les tribunes, l’ambiance a été à la hauteur de l’enjeu, notamment du côté du parcage bou­lon­nais. « Ils étaient environ 400, mais on les a entendus toute la soirée. Un soutien qu’on n’avait pas vu depuis longtemps à Boulogne », s’enthousiasme le supporter. Un an et demi après avoir frôlé la relé­ga­tion en National 2, Boulogne-​sur-​Mer est aujourd’hui à un pas de retrouver le monde pro­fes­sion­nel. Une remontée aussi spec­ta­cu­laire qu’inattendue.

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