Dans la zone industrielle de Capécure, à Boulogne-sur-Mer, le Panier de la mer est sur tous les fronts. Lutte contre le gaspillage alimentaire, réinsertion professionnelle et aide alimentaire. Présentation en quatre étapes d’une association pas comme les autres.
La lutte contre le gaspillage dans les criées
En 2002, l’ancienne ministre Brigitte Bour- guignon tire la sonnette d’alarme : à Boulogne-sur-Mer, premier port de pêche de France, des centaines de kilos de poissons sont jetés chaque jour. Un immense gâchis auquel elle veut remédier en récupérant les invendus des criées. Depuis, 1 900 000 kg de poissons ont été redistribués au réseau de l’aide alimentaire partenaire.
Une trentaine de personnes en réinsertion
L’association accompagne chaque année une trentaine de personnes bénéficiaires du RSA sur le chemin du retour à l’emploi. Financés par le Conseil départemental, ces contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI) permettent, en 12 à 24 mois, de lever les principaux freins – professionnels ou sociaux – de ce retour. Ici, pas de qualification requise, mais une volonté d’acier est de rigueur.
Trois ateliers de formation
Chaque jour, 30 à 500 kilogrammes d’invendus arrivent dans les ateliers des Paniers de la Mer. À l’atelier « Marée », les poissons sont vidés, nettoyés et étêtés, avant d’être conditionnés en filets ou en prêt-à-cuire. Au « Traiteur », on prépare des buffets de réception. Et au « Restaurant », on sert une vingtaine de couverts par jour (voir encadré).
Un projet en pleine expansion
Récemment, l’atelier « Traiteur » a investi de nouveaux locaux pour répondre à une demande exponentielle. Et Pascale Lebon n’entend pas s’arrêter là : elle réfléchit à proposer de nouveaux ateliers qui permettraient de renforcer l’insertion et la cohésion sociale.
À la Pause Rest’O, on mange (aussi) solidaire
Le dernier né des Paniers de la Mer ? La Pause Rest’O, le restaurant solidaire. Ouvert en mars dernier, il emploie trois contrats aidés : Estelle et Virginie en cuisine, Clara au service. Aux commandes, Antoine forme et encadre la petite équipe qui, chaque midi, sert une vingtaine de clients. Au menu ? Des plats de saison, de viande ou de poisson, à des prix très abordables : 10€ pour les plats principaux, 3€ pour les entrées et les desserts.
La pause Rest’O – 172, rue Saint Michel, à Outreau