Du vendredi 7 au dimanche 9 novembre, Calais s’apprête à accueillir un invité particulier : le varan, une nouvelle créature mécanique tout droit sortie de l’imaginaire de François Delarozière et de la compagnie de la Machine. Le temps d’un week-end, la ville se transformera en théâtre à ciel ouvert, où le dragon, créature mythique et autres machines géantes se rencontreront pour une nouvelle histoire : l’odyssée, une histoire d’amitié et de renouveau.
Depuis l’arrivée de la machine du dragon en novembre 2019, la ville a retrouvé un nouveau souffle. Entre la rénovation de la digue, la vitalité du Channel – Scène nationale avec sa multitude de spectacle, Calais cherche à se réinventer. On en oublierait presque sa crise migratoire qui dure depuis des décennies. Mais finalement, pourquoi un varan ? On pourrait s’attendre à une nouvelle créature ou à un monstre mythologique. Le choix du varan n’est pas un fait du hasard. Depuis plus d’un an et demi, la ville de Calais, en partenariat avec François Delarozière élabore une histoire : celle de l’appel du varan, cousin lointain du dragon. Cet animal incarne donc une forme de continuité entre le réel et le fantastique. Si le dragon impressionne par sa taille et sa carrure, (72 tonnes), le varan lui se fait plus discret, plus petit et se caractérise par sa force tranquille. Avec ses 22 tonnes, la bête pourra embarquer sur son dos 25 passagers et se déplacera à une allure avoisinant les 6 km/h. En l’installant sur sa digue, Calais s’assure d’un gardien symbolique : en plus du dragon, le varan, reptile imposant, veille sur la mer, la ville et ses habitants.
Le varan, nouveau gardien des digues, mais aussi des quartiers
La bête majestueuse ne se contente pas d’arpenter les pavés de la plage. Avant de s’y installer de manière définitive, durant le week-end des festivités, le varan se baladera dans les rues de Calais. Des zones défavorisées comme la ZUP du Beau-Marais ou encore celle du Fort. Pour les équipes de la compagnie et la mairie de la ville, l’initiative permet ainsi de créer de la magie là où on ne l’attend pas toujours. Le varan viendra directement aux contacts des habitants afin de prouver que la culture n’appartient pas qu’au centre-ville ou aux zones touristiques. Si le spectacle du dragon avait réuni 400 000 personnes, la maire de Calais Natacha Bouchart souhaite faire mieux ce week-end : « J’ai réussi à négocier la venue de Lilith, la gardienne des ténèbres. On avait eu 400 000 personnes pour la venue du dragon, l’objectif, c’est de faire mieux que cela. »
La venue du varan, une belle opportunité
Si Natacha Bouchart constante l’engouement du spectacle, les commerçants calaisiens sont tout aussi satisfaits. Avec les visiteurs, les hôtels affichent complets. C’est le cas de l’hôtel Holiday Inn : « Même si la Compagnie occupe la moitié de nos chambres, le reste aurait quand même été réservé. » explique Eddy, adjoint de direction de l’hôtel. Grâce au spectacle, ce sont de potentiels nouveaux touristes qui vont revenir plus tard, pour profiter de la côte.