Depuis le 7 octobre 2023, le conflit entre Israël et la Palestine est d’une violence sans nom faisant des milliers de victimes. Parmi elles, ce sont de nombreux enfants qui sont touchés. En douze mois de guerre, les maisons, les hôpitaux et les écoles ne sont plus que des ruines.
En Israël, depuis l’attaque du 7 octobre, ce sont 1200 personnes qui ont perdu la vie dont 37 enfants et plus de 7500 blessés. En Cisjordanie, plus de 160 enfants auraient été tués et plus de 930 blessés. Le bilan le plus important reste dans la bande de Gaza, qui connaît le conflit le plus meurtrier depuis 2006. En effet, selon les derniers chiffres de l’UNICEF, ce sont 41 825 personnes qui ont été tuées dont 14 100 enfants depuis le début de la guerre. 96 625 blessés sont recensés dont 12 000 enfants, sans compter les plus de 10 000 qui sont portés disparus probablement sous les décombres.
Un enfant est tué ou blessé toutes les 10 minutes à Gaza
« Depuis des années, les enfants vivant en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, sont exposés à une violence effroyable, confie Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF. La situation s’est considérablement détériorée avec l’escalade des hostilités à l’intérieur de Gaza. Nous recevons fréquemment des signalements d’enfants palestiniens arrêtés en chemin pour l’école ou abattus alors qu’ils marchaient dans la rue. Cette violence doit cesser immédiatement. » Selon l’organisation humanitaire, un enfant est tué ou blessé toutes les 10 minutes à Gaza. 60% des victimes sont des femmes et des enfants. L’UNICEF qualifie la bande de Gaza comme l’un des endroits les plus dangereux au monde pour un enfant.
96% de la population au bord de la famine dans la bande de Gaza
En mai 2024, les combats se sont intensifiés à Rafah, conduisant les militaires à prononcer des ordres d’évacuation. Ceux-ci ont provoqué le déplacement forcé de plus d’un million de personnes. Actuellement, ces personnes se trouvent entassées à Al-Mawasi, à quelques kilomètres des frontières avec l’Egypte. Sur 2,4 millions d’habitants vivant à Gaza, c’est 1,9 million de personnes, soit 80% de la population qui a été déplacée selon l’ONU.
Les conditions de vie sont déplorables dans ces camps humanitaires. Les réfugiés se retrouvent sans accès à l’eau potable, sans nourriture et sans médicaments. Selon l’IPC, organisme mondial d’analyse de l’insécurité alimentaire, 96% de la population est au bord de la famine dans la bande de Gaza. « Des images épouvantables continuent d’émerger de Gaza, montrant des enfants qui meurent sous les yeux de leurs familles à cause du manque persistant de nourriture, de produits nutritionnels et de la destruction des services de santé », déclare Adele Khodr, directrice Régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Ces derniers mois, 37 personnes seraient décédées de malnutrition dont 31 enfants. Combinés avec la malnutrition, le manque d’hygiène et d’assainissement, les eaux stagnantes et la promiscuité ont fait réapparaître la poliomyélite. Pourtant éradiquée il y a plus de 25 ans, la maladie a été détectée en juillet dernier. Les aides humanitaires se déploient pour vacciner au moins 640 000 enfants de moins de 10 ans. Déjà plus de 189 000 ont été vaccinés ces derniers mois par l’UNICEF, l’UNRWA et l’OMS.
Le bilan humain dans la bande de Gaza est catastrophique et ces chiffres ne cessent de s’intensifier chaque jour. Un profil similaire se dessine au Liban. Les bombardements du 23 septembre dernier ont fait 1100 morts dont la majorité était des civils selon le ministère de la Santé libanais. Un cessez-le-feu exigé par l’Assemblée générale des Nations unies à New-York est-il possible ?