Plus

    Derniers articles

    Ils disent non à la réforme des retraites

    Jeudi dernier, à la manifestation de Douai contre la...

    Moto GP : Barcelone a sacré son roi

    Ce week-end a eu lieu la dernière manche du...

    L’Inde fait valoir ses intérêts en Afrique face à la Chine

    Symboliquement organisé dans l'Océan Indien, l'Inde et dix pays...

    Louise Violet : un hymne à l’é­man­ci­pa­tion par le savoir

    1889. Les lois Ferry de 1881 et 1882 ont rendu l’école gratuite, laïque et obli­ga­toire dans le but de permettre à la IIIe République de faire nation. Au cœur de l’in­trigue du film Louise Violet, la petite histoire dans la grande, celle des hussards noirs, figures anonymes envoyées faire classe dans les campagnes fran­çaises les plus reculées.

    Louise Violet nous plonge dans les coulisses d’un métier qui de tous temps a suscité la contes­ta­tion, mais que son réa­li­sa­teur Eric Besnard dépeint allè­gre­ment comme le plus beau du monde. Incarnation fantasmée de l’institutrice, son per­son­nage éponyme, Louise Violet, vante les mérites de l’école dont le pouvoir éman­ci­pa­teur est d’offrir aux enfants la liberté de choisir leur destin : « Fernand sera peut-​être explo­ra­teur, vété­ri­naire ou bien ministre : tout est possible. » En apportant le savoir, elle bou­le­verse les tra­di­tions cultu­relles et éco­no­miques dans un but salvateur : amoindrir le rude travail des enfants qui, à cette époque, aidaient, dès le plus jeune âge, au travail des champs et aux tâches domestiques.

    Rendre aux enfants les clés de leur destinée

    La comé­dienne Alexandra Lamy revêt à merveille le costume d’époque de cette pari­sienne déter­mi­née débar­quant dans un village de campagne avant la méca­ni­sa­tion et décou­vrant une popu­la­tion anal­pha­bète qui préfère le labeur aux mys­té­rieux bénéfices de l’éducation. Loin de se laisser décou­ra­ger par les œillades en coin et l’état lamen­table de l’étable que le maire lui attribue comme salle de classe, elle s’efforce de gagner la confiance des habitants afin de les convaincre que les valeurs de la répu­blique sont sources de progrès pour tous. L’attention par­ti­cu­lière portée au passage des saisons, de l’hiver au printemps, illustre cette renais­sance par le savoir qui offre aux enfants la pos­si­bi­lité de rêver à un autre avenir que celui de leurs parents.

    Véritable cours d’histoire, Louise Violet est une recons­ti­tu­tion fidèle de la France paysanne de la fin du XIXe siècle. Un soin tout par­ti­cu­lier est porté aux costumes et aux décors, maisons rustiques construites en pierres. Avec respect et précision, les savoirs faire et les gestes quo­ti­diens des paysans et artisans sont repro­duits pour sonner juste.

    Aux bal­bu­tie­ments du féminisme contemporain

    Louise Violet relate donc l’histoire d’une révo­lu­tion des habitudes des campagnes fran­çaises qui est d’autant plus ren­ver­sante qu’elle est menée par un membre du deuxième sexe. Femme forte au passé de com­mu­narde, l’institutrice demeure libre penseuse et maîtresse de son corps en résistant, tout au long du film, au destin de ménagère qu’induirait le mariage. En s’imposant, s’émancipant et en traitant sem­bla­ble­ment les filles comme les garçons, elle nous touche par la modernité de son féminisme.

    Une œuvre qui reste simple et sans surprise mais ter­ri­ble­ment d’actualité. À l’heure de la crise de l’éducation nationale et du procès de l’assassinat de Samuel Paty, Louise Violet est une ode à l’école répu­bli­caine de Jules Ferry qui n’a jamais été un acquis et n’a cessé d’être un combat en faveur de la liberté et de la laïcité.

    De l’école à l’emploi, la rude réalité des jeunes diplômés

    En sortie d’école, les jeunes diplômés peinent à trouver...

    Angoisse, Poil, Mouais… Ces villages aux noms qui font sourire

    La plupart des noms de villes, comme Lille, ne...

    Guerre en Ukraine : Un cessez-​le-​feu partiel accepté par Poutine et Zelensky

    Après des semaines de négociations, l’Ukraine et la Russie...

    Contrepoint n°37

    Angoisse, Poil, Mouais… Ces villages aux noms qui font sourire

    La plupart des noms de villes, comme Lille, ne nous semble pas problématique. Mais dans certains cas, on se demande ce qui s’est passé...

    Au menu, des frites, des frites, des frites !

    Symbole culinaire incontournable, la frite belge ne se limite pas à un simple accompagnement : elle est une véritable fierté nationale. D’après une étude...

    Quatre bières ori­gi­nales et bio que vous pourriez apprécier

    On a testé pour vous quatre bière biologiques belges. Un test qui illustre l’implantation de la bière bio dans les magasins bruxellois. Cantillon Gueuze La gueuze...