Fatma et Sema sont secrétaires médicales. Aujourd’hui, ce sont deux travailleuses isolées au milieu d’une mosquée aux apparences de fourmilière, bouillonnante d’activité. Depuis lundi, les deux Franco-Turques n’arrêtent pas. Réception de dons, emballage, tri, envoi : « tous les soirs, on reste jusqu’à minuit pour préparer le plus de colis possible ». La logistique est bien rodée pour une aide qui ne cesse de croître. Fatma a pris des jours de congé pour venir aider à la mosquée. « Dans mon entourage et sur mon lieu de travail, j’ai reçu beaucoup de soutien », s’émeut-elle. Cette aide d’inconnus, loin du monde turc ou musulman, ne passe pas inaperçue à ses yeux « Musulmans ou chrétiens : il n’y a pas que la religion qui compte. C’est l’humanité qui importe dans des situations comme celle-là ».