De nombreuses polémiques entourent l’ami vert qui habite nos salons en décembre. Mais la tradition même de Noël semble également sur la liste de compostage écologiste. Et c’est la question qu’on veut poser dans une France qu’on dit de plus en plus « éco-anxieuse » : quel impact la tradition de Noël a sur notre environnement ?
Le conflit du sapin naturel contre sapin artificiel
L’année passée, sur 6,4 millions de sapins de Noël vendus, 5,7 millions étaient naturels. Un chiffre intéressant qui laisserait penser que le naturel possède un avantage bien plus important en matière d’attractivité. Pourtant cette conclusion est à relativiser. Les sapins naturels nécessitent généralement d’être rachetés chaque année, impliquant une consommation régulière et renouvelée, là où le sapin artificiel est acheté pour durer et être réutilisé, ce qui induit une consommation moins régulière et moins importante chaque année.
De manière générale une part très importante de la population française semble utiliser des sapins artificiels sur plusieurs années dans le temps, sans que cela soit réellement quantifiable. A valeur d’information : l’achat de sapin naturel de proximité, à moins de 250km, est extrêmement peu polluant, d’autant plus si vous ramenez l’ami vert dans un centre de recyclage dédié en janvier 2024.
Suppression des fêtes religieuses : les Verts veulent déraciner un peu
On se souvient de la polémique de 2022 où le maire écologiste de Bordeaux avait remplacé ce qu’il appelait « l’arbre mort » de la grand place par une « œuvre d’art » commandée (composée de 2700 bouteilles plastiques vertes récupérées pour constituer un sapin artificiel bien clinquant).
Cette année les esprits sont préparés aux nouvelles idées qui pourraient émerger de nos élus verts, d’autant que certains y réfléchissent déjà depuis longtemps. C’est le cas d’Éric Piolle, qui répète depuis mai-juin 2023 : « Supprimons les références aux fêtes religieuses dans notre calendrier républicain : déclarons fériées les fêtes laïques qui marquent notre attachement commun à la République, aux révolutions, à la Commune, à l’abolition de l’esclavage, aux droits des femmes ou des personnes LGBT ».
Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, Toussaint, et surtout Noël, toutes au bûcher ! Pas de quartier pour la vague verte municipale de 2020. Il faudrait faire fi du passé et inaugurer une France laïque déracinée. Assez paradoxal pour une idéologie qui se veut proche de la nature.