Lundi 20 mars, le GIEC a publié son sixième et dernier rapport, marquant la fin de 8 années d’études. L’activité humaine est pointée du doigt comme principale cause du réchauffement climatique. Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme.
Depuis 1988, le Groupe Intergouvernemental d’Expert sur le Climat travaille sur l’évolution du climat. Il est composé de 3 grands groupes qui chacun ont des objectifs différents : les aspects scientifiques du changement, ses conséquences mais aussi la manière d’atténuer les changements.
Ce dernier rapport se concentre principalement sur les différentes solutions à adopter pour contenir au maximum ce réchauffement climatique.
Des émissions de CO2 trop élevées
Le CO2, un gaz à effet de serre principalement produit par l’homme, est trop présent dans notre atmosphère. Le taux de CO2 dans l’atmosphère se calcule grâce à l’unité de mesure de la partie par million (ppm). En 2019, il était de 410 ppm, ce qui n’avait pas été atteint depuis 2 millions d’années. C’est 12% de plus qu’en 2010.
Depuis la période pré-industrielle, la température à la surface du globe a augmenté de 1,1°C. Le GIEC estime alors que dès 2030, le réchauffement de la planète aura atteint 1,5°C. D’autres pensent même que c’est un réchauffement climatique de 2°C qui attend l’Homme si aucun changement n’est fait, comme l’explique Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU.
« Nous marchons les yeux fermés vers la catastrophe climatique (…) si nous continuons comme ça, nous pouvons dire adieu à l’objectif de 1,5 °C. Celui de 2 °C pourrait aussi être hors d’atteinte. »
Une action immédiate
Une solution majeure est mise en avant dans le rapport : baisser la quantité de CO2 rejeté par l’homme. Le GIEC annonce qu’il faudrait diviser par 2 les émissions de CO2 d’ici 2030 pour empêcher un réchauffement de 1,5°C. Et plus ces actions seront rapides, plus elles seront efficaces. Toutes les échelles sont concernées : que ce soit au niveau mondial, national ou même au niveau de l’individu.
Le rapport explique également que si rien ne change, c’est un réchauffement entre 2,4 et 3,5°C qui est à prévoir d’ici la fin du siècle, une prévision bien loin des 1,5°C que nous essayons déjà de contenir. Les conséquences du réchauffement climatique sont pires que ce que l’ancien rapport du GIEC de 2014 annonçait.
Certaines conséquences sont même déjà visibles. Entre 2010 et 2020, les pays les plus vulnérables ont été très touchés par le changement climatique, avec une multiplication des catastrophes naturelles comme les inondations, les sécheresses ou encore les tempêtes. C’est entre 3,3 et 3,6 milliards d’humains qui vivent dans ces zones géographiques à risques.
Le rapport laisse envisager qu’il est encore temps d’agir, mais il faut le faire rapidement. La réduction des gaz à effet de serre est possible et pour éviter des conséquences irréversibles, l’objectif serait d’arriver à une neutralité carbone d’ici 2050. Ce nouveau rapport du GIEC devra servir comme base scientifique pour la COP 28 qui se déroulera à Dubaï fin 2023.