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    Quand DPR, le collectif et label sud-​coréen, séduit les Parisiens…

    Dream Perfect Regime, le collectif et label sud-​coréen hors du commun, a enflammé la Salle Pleyel à Paris pour deux concertssold out. Moment pri­vi­lé­gié pour les fans français surfant sur la vague Hallyu, cette défer­lante de culture pop coréenne qui depuis quelques années inonde notre quotidien.

    Dream Perfect Regime, ou DPR pour les intimes, n’est autre que le nom d’un collectif et label de musique sud-​coréen composé d’amis et d’artistes plus atypiques les uns que les autres. DPR LIVE, DPR IAN et DPR CREAM, voilà les blazes des trois artistes du label.

    Du rap et du R’n’B, à la pop-​rock en passant par la pro­duc­tion musicale élec­tro­nique, les trois jeunes hommes concoctent ensemble depuis 2017, avec l’aide de leur équipe, une recette magique entiè­re­ment faite maison. Composition musicale, écriture des textes, pro­duc­tion, et visuels excep­tion­nels sont les ingré­dients clé de leurs réussites. Quelques millions d’abonnés sur Instagram, et de vues sur Youtube, plusieurs EP et albums, mais aussi deux col­la­bo­ra­tions inter­na­tio­nales dont une avec la franchise Marvel et l’autre avec le jeu mon­dia­le­ment connu League of Legendes, DPR conquiert le monde, comme le font nombreux groupes coréens. 

    Paris à la merci de DPR

    Lors de l’annonce de leur tournée mondiale en avril dernier, les fans se sont arraché les places : le concert de Paris prévu pour le 4 novembre est sold out en 2 minutes. Si bien que DPR prévoie l’ajout d’une date le 3 novembre pour palier à l’ahurissante demande. Résultat des courses, deux concerts complets, 5 000 fans. 

    Les mois s’enchaînent et enfin le 3 et 4 novembre arrivent. Il est 18 heures 30 et la queue devant la Salle Pleyel à Paris fait déjà le tour du pâté de maisons. L’ambiance s’installe déjà parmi les fans. Marie, de Boulogne-​Billancourt, fan de première heure, en est à son deuxième concert. Elle avait vu l’artiste à Londres en 2019. Max, habitant dans le 78, est quant à lui venu pour DPR IAN. Il a découvert le premier EP (album court) de l’artiste, Moodswings In This Order (MITO), sorti l’hiver dernier grâce aux recom­man­da­tions de l’une de ses amies : » J’ai beaucoup accroché avec l’album car je suis également musicien. Je trouve également que leurs visuels, leurs clips vidéos et ce qu’il y a autour de leur musique sont magiques. Je pense qu’en Europe, nous avons un petit cran de retard sur la mise en avant de la musique à travers les visuels ”. Louna, étudiante, est venue tout droit de Boulogne-​sur-​Mer pour soutenir ses artistes préférés. 

    L'artiste DPR LIVE performe devant un astronaute gonflable.
    DPR LIVE per­for­mant son titre Neon, issue de l’album Is Anybody Out There ? devant un astro­naute gonflable. © Marie Baranger

    Il est 20h30, les lumières mul­ti­co­lores, identité visuelle de la tournée mondiale, trans­percent la foule qui crie en extase. DPR CREAM commence le show avec quelques syn­thé­ti­seurs. Puis, DPR LIVE prend le relais avec son rap juteux accom­pa­gné de visuels spatiaux. L’énergie de l’artiste est à son maximum. Il court presque un marathon sur scène et interagit régu­liè­re­ment avec le public. C’est fina­le­ment au tour de DPR IAN, à sa voix d’ange et à ses mille paillettes d’en­sor­ce­ler la salle. Si c’est pourtant DPR IAN sur scène, le show est d’une noirceur, à l’effigie de MITO, un per­son­nage créé par l’artiste pour l’aider à lutter contre son trouble bipolaire et à le trans­for­mer en art. 

    Santé mentale et ques­tion­ne­ment identitaire

    La musique de DPR rassemble autant, car les sujets abordés sont puisés direc­te­ment dans le vécu des artistes et touchent pro­fon­dé­ment le public. Hong Da-​Bin, dernière de le patronyme de DPR LIVE, parle dans ses chansons de déra­ci­ne­ment culturel, de dis­cri­mi­na­tion, har­cè­le­ment scolaire ou encore de la maladie de son père. L’artiste, né à Séoul, a pourtant vécu toute son enfance et ado­les­cence à Guam. Il n’a d’autre choix que de quitter Guam à ses 18 ans pour effectuer le service militaire obli­ga­toire en Corée. Il débarque alors dans son pays de naissance, où il ne connaît à peine la langue pour servir sous les drapeaux. L’écriture et le rap lui per­mettent alors d’entamer le long chemin de la quête iden­ti­taire dont font face nombre d’enfants d’expatriés.

    L'artiste DPR IAN est sur scène, dans la pénombre, devant un miroir. Il y rencontre son personnage alter-égo MITO.
    DPR IAN ren­con­trant son per­son­nage MITO dans le miroir sur scène. © Marie Baranger

    Avec des airs d’Icare qui brûla ses ailes en s’approchant trop proche du soleil, DPR IAN de son vrai nom Christian Yu, construit sa musique et sa création visuelle artis­tique à travers MITO, son alter-​égo. L’artiste souffre de trouble bipolaire : dans le docu­men­taire Memories in Disorder, sorti le 1er mars 2021 sur Youtube, IAN commence par “ depuis un long moment, je sentais que j’avais quelqu’un d’autre à l’intérieur de moi ”. La lutte constante contre la dépres­sion est un sujet qui résonne dans un contexte où aujourd’hui en France 1 personne sur 5 est touchée par des troubles psychiques. 

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