Le samedi 8 mars marque la journée internationale des droits de la femme. Pourtant, en Afghanistan, ces mêmes droits sont injustement arrachés par les talibans. Pour honorer la lutte des femmes afghanes, l’association culturelle franco-Afghane, en partenariat avec la ville de Lille, propose à ses habitants une exposition à la Maison Folie Moulins où la liberté est sur le fil.

Un projet artistique pour libérer la parole
Du 1er au 16 mars, les Lillois auront la possibilité de découvrir le savoir-faire de plus de 1 500 mosaïstes des quatre coins du monde. À l’initiative de la mosaïste Madeline Turgeon et de son ami Bady Essid Jaballah, cette œuvre collective représente une contestation contre l’oppression talibane qui ne cesse d’entraver les libertés des femmes : l’interdiction d’occuper des postes importants, de s’exprimer hors de leur logement ou la suspension de la radio féminine Bégum. En 2025, le quotidien de ces femmes est un combat de tous les jours pour se faire entendre de vive voix. Mais si la voix ne peut se faire entendre, leur expression artistique prend le relais. Ces femmes courageuses vont s’exprimer malgré les menaces. Une ambition qu’admire Sylvie Piroddi, une visiteuse de l’exposition : « l’art permet à ces femmes de s’exprimer, elles ne doivent rien lâcher ».

Un fil d’ariane pour toutes les femmes
Cette exposition est ouverte à tous, peu importe les origines. Marie Piroddi ne peut cacher son engouement devant ces robes et ces mosaïques symboles d’une lutte sans relâche : « nous avons beaucoup de chose à faire pour défendre l’image que mérite la femme ». Cette exposition s’apprécie dans le calme et la contemplation. Alors que les deux femmes parcourent les murs de l’exposition, plus qu’une simple découverte du savoir-faire afghan, c’est un rappel qu’il faut défendre l’image de la femme au pays des talibans.
