Depuis quelques années, les consciences s’éveillent de plus en plus quant à la problématique écologique. À Lille, davantage de restaurants commencent à promouvoir une cuisine respectueuse de l’environnement afin de répondre au mieux aux attentes environnementales.
Dans le domaine de la restauration, de nombreux points sont à prendre en compte pour quantifier l’impact carbone.
Des statistiques qui interpellent
Selon différentes études Bilans Carbone®, on se rend vite compte que le transport des marchandises ainsi que le choix des matières premières sont les principaux points émetteurs du GES (Gaz à effet de serre) d’un restaurant. Selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), ces deux facteurs représentent, en tout, 85% de l’impact carbone que peut avoir un restaurant.
Pour le bien de la planète et de vos assiettes : privilégiez l’éco-restauration !
Qu’en est-il des restaurants qui proposent une cuisine éco-responsable ? Grâce à leurs pratiques, leur taux d’impact carbone va être naturellement inférieur. Un taux plus faible qui s’explique principalement : une mise en avant des produits locaux. Privilégier les circuits courts favorise à la fois l’action écologique, mais aussi la qualité du produit. L’application mobile Etiquettable le met d’ailleurs en avant. Par exemple, un bœuf qui provient d’Amérique Latine et qui sera donc acheminé par un bateau, aura un impact carbonique égal à 28,9%. Tandis que celui d’un bœuf provenant d’une exploitation locale sera égal à 28,3%. Au premier abord, la différence n’est pas énorme. Mais selon la quantité du produit, elle peut avoir son importance. Mais la différence entre les impacts carboniques de deux produits ne se résume pas seulement à l’origine des produits. Il se résume aussi à la saisonnalité de ces derniers. Avec l’exemple des tomates, Etiquettable a établi la statistique suivante : une tomate hors saison aura un impact carbonique à hauteur de 2,24%. Cela s’explique avec les dispositifs mis en place, comme les serres chauffées. Tandis qu’une tomate de saison aura une émission de GES proche de 0,23%. Soit à peu près un dixième de l’impact carbonique d’une tomate d’hors-saison.
Consommer éco-responsable n’est pas seulement un bon geste pour la planète, c’est aussi une main tendue vers les producteurs locaux et un accès à des produits de qualité.
Vouloir faire de la cuisine éco-responsable est un fait, mais qu’en est-il réellement de sa qualité ? Pour Contrepoint, nous sommes allés chez Octopus.
Stéphanie et Nicolas, le couple qui dirige l’Octopus depuis maintenant cinq années, propose de voyager dans les coins les plus reculés de la région. Voici les cinq points que nous avons retenus lors de notre repas :
- Un service à votre écoute
Lorsque nous nous sommes installés, Stéphanie nous a posé une question, que l’on entend trop peu dans le monde de la restauration : « Avez-vous des interdits alimentaires ? ». Une simple question qui pourtant a eu son effet. Ne proposant qu’une petite carte, Octopus semble vouloir s’intéresser au maximum au bien-être de ses consommateurs.
- Deux amuse-bouches pour commencer les hostilités
A peine avions-nous fait notre choix que Stéphanie est revenue à notre table pour nous proposer deux amuse-bouches. Ces derniers ont pour point commun de mettre en avant le produit que le cuisinier maitrise le plus : le poulpe. L’un était accompagné d’une pomme de terre avec des poivrons. L’autre était cuisiné de manière croustillante avec une mayonnaise à l’ail noir. Provenant de Bretagne, le poulpe de chez Octopus nous a offert un vol première classe sur le littoral.
- Une gastronomie éco-responsable
Avec un grand sourire, elle mentionne ses excellentes relations avec différents maraichers, dont Les herbes folles. Située à Wavrin et fondée en 2017, la zone maraichère propose une large gamme de légumes et de plantes aromatiques.
- Des plats innovants et de qualité
Proposer une cuisine respectueuse de l’environnement ne demande pas forcément de créer des plats en manque de saveurs. Nous avons dégusté une volaille de Landas (59), accompagnée de navets et de myrtilles. Si le mélange peut étonner, la première bouchée convainc du contraire. Le mariage sucré-salé et qui marie des produits locaux, s’est avéré être une agréable surprise.
- Octopus : un instigateur d’une cuisine respectueuse
Une fois les couverts débarrassés, nous avons pu discuter avec Stéphanie. Elle nous a expliqué qu’Octopus était avant tout un promoteur de la cuisine responsable de l’environnement. Le restaurant participe à divers évènements qui souhaitent mettre en avant l’idée que, bien manger peut parfaitement s’accorder avec la préservation de notre planète.
Octopus a pu être pour nous, une véritable révélation quant à la qualité de la restauration éco-responsable. Même si le restaurant propose uniquement des produits frais et locaux, les vins n’appartiennent pas à cette catégorie. Serait-il temps d’implanter des vignes sur les terres lilloises ?
*Le restaurant Octopus se situe place Sébastopol.