Plus

    Derniers articles

    The Crown : une couronne qui a perdu ses joyaux

    Le 9 novembre, Netflix diffusait la cinquième saison de...

    Lille s’habille aux couleurs de Noël

    Depuis le 18 novembre, Lille a sorti les illuminations...

    Quel souvenirs des crimes de la colo­ni­sa­tion ? Un Namibien parle…

    La Namibie a d’abord été colonisée par l’Allemagne jusqu’en 1915 puis par l’Afrique du Sud jusqu’en 1990. Un génocide a été commis par les forces alle­mandes et l’Afrique du Sud lui a imposé l’a­par­theid. Trente ans après la déco­lo­ni­sa­tion, que gardent les Namibiens comme mémoires de cette histoire violente ? Tomas, Namibien de 32 ans témoigne.

    Nous l’avons contacté par mail. « Je ne peux pas parler au nom de tous les Namibiens. Chaque personne a une histoire par­ti­cu­lière avec le passé colonial. La colo­ni­sa­tion nous a pris beaucoup de choses, en partie nos langues par exemple. Des peuples ont perdu leur langue et leur rapport au monde par la même occasion…»

    « Je n’ai jamais haï les des­cen­dants des colons pour ce que leurs ancêtres ont fait. Mais glo­ba­le­ment, je trouve que le pays est en paix avec son passé colonial. Je suis allé à l’école avec des Allemands » (c’est comme cela qu’il appelle les Namibiens allemands), « et tout se passait bien. Je ne les ai jamais haïs à cause de ce que leurs parents ou grands-​parents ont fait. On trouve aussi encore beaucoup de bâtiments allemands, dont certains ont été récemment démolis par le gouvernement ».

    L'église du christ, un des symbole de la Namibie.
    L’église Christuskirche Reiterdenkmal de Windhoek a été construite sous l’empire allemand. Elle est à la fois l’un des symbole du pays et un emblème contesté. @Zairon/Wikicommon

    Tomas poursuit : « L’histoire ne peut pas être changée. Énormément de personnes ont été tuées par le génocide, beaucoup de familles ont été endeuillées mais des pour­par­lers sont en cours pour avoir des répa­ra­tions pour ce qui a été commis. »

    Des stigmates encore présents

    Trente ans après la déco­lo­ni­sa­tion, la Namibie garde des traces de la période coloniale. « Les terres sont très chères, de plus en plus de Namibiens ne peuvent pas s’acheter de quoi cultiver leur nour­ri­ture, dans un pays où l’agriculture vivrière est encore largement dominante. Pas de terre signifie pauvreté. Mais des Allemands possèdent encore de grands terrains alors qu’ils ne vivent plus là, qu’ils sont retournés en Allemagne et les louent chers, condam­nant des milliers de personnes à la pauvreté. »

    « À l’école, ce qui nous est enseigné de la déco­lo­ni­sa­tion, c’est comment le pays a lutté par deux fois pour son indé­pen­dance. » Pas d’a­mer­tume ou de res­sen­ti­ment dans les propos de Tomas mais un espoir dans la recons­truc­tion de son pays. 

    1 an après la mort de Dominique Bernard, la com­mu­nauté éducative lilloise s’interroge 

    Vendredi 13 octobre a marqué le premier anniversaire de...

    Les Dogues vont devoir sortir les crocs !

    Le LOSC a marqué les esprits lors de sa...

    Nouvelle expo­si­tion Raphaël, génie de la Renaissance, au palais des Beaux-​Arts de Lille

    À partir du 18 octobre, l'exposition « Expérience Raphaël...

    Contrepoint n°30

    ECOPOSS : quand le Monde diplo­ma­tique donne une leçon de géopolitique

    Du 9 au 11 octobre, l'Université Catholique de Lille ouvrait ses portes au congrès scientifique international ECOPOSS sur le thème : « Entre préservation...

    « Nous ne sommes pas en sécurité » : En Turquie, la colère des femmes contre les féminicides

    En Turquie, six féminicides ont été recensés en quatre jours, entre le 4 et le 8 octobre 2024, alors que 34 femmes ont péri...

    Emprisonnés parce que journalistes

    111 en Chine, 62 en Birmanie, 40 en Russie… Des journalistes du monde entier croupissent derrières les barreaux politiques. Certains entrevoient encore une source...