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    Séries Mania, le coup de pro­jec­teur éco­no­mique de Lille

    Coup d’envoi ce week-​end pour la 8e édition de Séries Mania. Pendant une semaine, le plus grand festival d’Europe dédié aux séries réunit des ciné­philes du monde entier. La capitale des Flandres se trans­forme alors en épicentre de la création audio­vi­suelle. Plus qu’une célé­bra­tion artis­tique, l’événement s’affiche comme un véritable moteur pour l’économie locale.

    Camélia Jordana, Karin Viard, Benjamin Voisin ou encore Lyna Khoudri… Les stars du petit écran étaient attendues par des centaines de ciné­philes à l’ouverture du tapis mauve de Séries Mania, vendredi soir. Des fans de la première heure ou de simples par­ti­ci­pants, tous ont été séduits par la pro­gram­ma­tion des 41 séries, inédites en France. « L’an dernier, j’avais déjà participé à l’évènement. Cette année, je suis de retour et l’ambiance est déjà incroyable », s’enthousiasme Schérazade, une habituée du festival. Son ressenti est largement partagé par d’autres ciné­philes, venus seuls, en famille ou entre amis. Parmi eux, Elliot, étudiant, a gagné sa place grâce à un jeu concours organisé par l’UGC Lille. Une première à Lille pour le jeune homme. Vêtu d’un élégant costume noir rehaussé d’un nœud papillon assorti, il s’émerveille devant le défilé des stars fran­çaises et inter­na­tio­nales. « J’ai extrê­me­ment hâte de découvrir les futures pro­jec­tions ! C’est un festival très vivant », confie t‑il. Au-​delà d’être dynamique, Séries Mania constitue une aubaine éco­no­mique pour les com­mer­çants locaux. En témoigne la fré­quen­ta­tion du festival, passée de 70 000 à plus de 100 000 fes­ti­va­liers en moins de trois ans. Un bond spec­ta­cu­laire qui se traduit par une hausse des dépenses estimées à près de 500 000 euros : 51 % dédiés à la res­tau­ra­tion, 32 % à l’hébergement et 17 % au shopping, selon les organisateurs.

    « On affiche complet en mars »

    Conséquences directes : durant toute la durée du festival, les hôtels de la ville affichent fièrement « complet » devant leur enseigne. L’an dernier, le taux d’occupation hôtelier a dépassé 94 % à Lille. Un moyen de lancer la saison estivale avec un temps d’avance. Marine, récep­tion­niste dans un éta­blis­se­ment du centre, salue les efforts de la ville. « Heureusement qu’il existe des évé­ne­ments comme Séries Mania à Lille. En début d’année, la métropole est bien morne. Là, on affiche complet en mars ! », déclare t‑elle. Patrick*, autre repré­sen­tant de la chaîne, confirme ses dires. « L’événement redy­na­mise l’économie et la culture locale. Les touristes profitent de leur séjour pour visiter les lieux emblé­ma­tiques de tournage ». Même constat du côté des res­tau­ra­teurs qui concentrent plus de la moitié des dépenses tou­ris­tiques. Nicolas*, pro­prié­taire d’un res­tau­rant prisé, constate une hausse sensible de son chiffre d’affaires. « Pendant le festival, on fait 2 000 à 3 000 euros de plus par jour », confie t‑il. En plus de son impact com­mer­cial, Séries Mania repré­sente un facteur d’emploi, notamment dans l’univers du spectacle. L’un des res­pon­sables du Nouveau Siècle explique à Contrepoint qu’« à l’intérieur du festival gravite une micro-​société où se croisent inter­mit­tents du spectacle, tech­ni­ciens, logis­ti­ciens et de nombreux autres pro­fes­sion­nels ».

    Des dis­pa­ri­tés géographiques

    Pourtant, tous ne tirent pas profit du festival. Guillaume, brasseur dans le Vieux Lille, nuance les propos de ses confrères : « Les fes­ti­va­liers restent dans le centre et ne font pas de détour de 1520 minutes, jusqu’ici. Pour nous, l’impact est nul. Après avoir regardé nos chiffres de mars 2024, on ne note aucune hausse liée à l’é­vé­ne­ment. C’est surtout le beau temps qui remplit les terrasses ». Il pointe du doigt la réalité des dis­pa­ri­tés géo­gra­phiques dans la répar­ti­tion des retombées. Plus un éta­blis­se­ment s’éloigne du centre, moins il profite de l’activité générée par l’événement.

    S’il ne bénéficie pas à tous les com­mer­çants, le festival reste en revanche plei­ne­ment acces­sible aux par­ti­ci­pants. Séries Mania rime en effet avec inclusion sociale. Depuis sa création, il se veut 100 % gratuit grâce à un soutien massif de la Région Hauts-​de-​France, celle-​ci lui consa­crant plusieurs millions d’euros chaque année. Rien qu’en 2024, plus de 4 millions d’euros de sub­ven­tions lui ont été alloués. La culture s’impose ainsi comme un levier éco­no­mique stra­té­gique pour le ter­ri­toire. À ce jour, elle repré­sente le premier poste de dépense de la région.

    *prénoms d’emprunt

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