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    The Sun : un journal pas si rayonnant

    Le chagrin d’amour d’Abbie”, “Revenge porn pal”… sexe, sport et scandales consti­tuent les thé­ma­tiques favorites du journal enso­leillé The Sun, connu depuis sa création, en 1964, pour ses scoops fra­cas­sants. L’histoire du journal s’apparente en quelque sorte à celle de l’arroseur arrosé. S’il fait partie des canards les plus lus en Angleterre, avec une diffusion à 1 207 000 exem­plaires, ça n’est cer­tai­ne­ment pas pour ses valeurs morales, mais plutôt pour sa célèbre page 3, qui abrite le buste nu d’une ou de plusieurs femmes, à chaque numéro. Retour sur l’histoire d’un journal pas si rayonnant…

    Il est quasiment impos­sible de deviner que lors de la création du journal, sa ligne édi­to­riale est plutôt militante, avec une réflexion profonde sur la société. En effet, le canard est publié en 1911, sous le nom The Daily Herald, par l’International Publishing Corporation. Il est ancré à gauche dans l’é­chi­quier politique, il soutient les syn­di­ca­listes et les idées socia­listes. C’est en vérité 53 ans plus tard, en 1964, qu’il change de nom pour The Sun, la qualité des infor­ma­tions et des sujets abordés va dès lors commencer sa descente aux enfers

    Puis, il est mis sous la coupe de Rupert Murdoch, le nouveau pro­prié­taire, en 1969. Le journal vit alors, non pas un petit chan­ge­ment de ligne édi­to­riale, mais un réel virage à 180 degrés. La pho­to­gra­phie et les drames de tout à chacun deviennent la priorité de ce quotidien, ce qui nourrit son succès. Mais surtout, il commence à devenir un outil de pro­pa­gande du parti conser­va­teur, par­ti­cu­liè­re­ment en pleine période d’élection et s’incarne fina­le­ment à l’opposé de ses idéaux socia­listes des débuts. Ses idées poli­tiques sont désormais ultra­con­ser­va­trices, anti­eu­ro­péennes, voire ger­ma­no­phobes. Par exemple, en 2016, The Sun fait l’apologie du Brexit, incitant ses lecteurs à voter en faveur de celui-ci. 

    Parmi les plus grosses révé­la­tions people, The Sun a bien souvent causé du tort à la famille royale bri­tan­nique. En par­ti­cu­lier en 2005, lorsque le journal dévoile en Une “Harry le nazi”, avec à l’appui, une photo du prince Harry déguisé en soldat nazi, lors d’une soirée costumée. Cet aspect sen­sa­tion­na­liste de la presse est par­ti­cu­liè­re­ment carac­té­ris­tique du XXIe siècle où les tabloïds simi­laires à The Sun mul­ti­plient les “titres putaclic” ou clickbait en anglais. 

    Si pré­cé­dem­ment la métaphore de l’arroseur arrosé est abordée, c’est bien parce qu’à force de chercher le scoop qui vend le plus, le journal se retrouve lui-​même au cœur de multiples scandales. En 1989, à l’occasion du match de football qui oppose Liverpool à Nottingham Forest, 96 sup­por­teurs de Liverpool meurent suite à un mouvement de foule. À la suite de cet événement tragique, The Sun publie un article avec pour titre “The truth” dans lequel il affirme que les sup­por­teurs de Liverpool ont fait les poches des morts et leur ont uriné dessus. Il s’agit d’une fake news dévas­ta­trice, la ville de Liverpool boycotte le tabloïd depuis cet événement. Autre exemple, en 2012, le scandale du piratage télé­pho­nique de News International implique cinq salariés du quotidien, dont le rédacteur en chef adjoint, Geoff Webster. 

    Des évé­ne­ments, qui à la suite les uns des autres, ont fortement impacté la cré­di­bi­lité du journal aux yeux de leurs confrères jour­na­listes, des parutions inter­na­tio­nales et des lecteurs les plus conscients.



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