Entre juin et décembre 2022, 61 entreprises britanniques comptant plus de 3000 salariés ont mis en œuvre la semaine de travail de 4 jours. Pendant 6 mois, le défi est de maintenir la productivité d’une semaine de 5 jours avec 20% de temps en moins pour une rémunération égale. Les résultats de l’expérience menée par le think tank Autonomy et l’association 4dayweek Global sont sans équivoque. Que se passe-t-il lorsque l’on rémunère aussi le temps gagné ? Voici les chiffres.
Les premiers bienfaits de la semaine de 4 jours sont observés dès le premier mois : des employés moins stressés et une meilleure cohésion entre collègues. La 5ème journée de travail à présent libérée est utilisée de différentes manières. Le temps libre supplémentaire est alloué à la famille et aux amis principalement. Mais on prend aussi le temps pour le “team-building” : des sorties entre collègues en dehors des horaires de travail. Une partie des hommes interrogés se réjouissent de bénéficier de plus de temps auprès de leurs enfants. De manière plus unanime, les femmes vantent la baisse de la charge mentale liée à la vie du foyer. Dans le cadre de l’inflation, la réduction du nombre de trajets en voiture est la bienvenue.
L’augmentation de la satisfaction dans la vie personnelle affecte positivement la productivité de plus de la moitié des salariés. En réduisant le temps imparti pour un même nombre de tâches, le travail est plus intensif et régulier. Les anciennes réunions longues de 2 heures sont écourtées à une demi-heure. L’ensemble des entreprises participantes relèvent un absentéisme moitié moins important que lors de la période janvier – mai 2022. Un employé sur six estime ne retourner à la semaine de 5 jours “pour rien au monde”. Ce nouveau modèle de travail valorise l’attractivité des entreprises (les candidatures ont augmenté de 88%) et baisse sensiblement coût le mensuel des charges. Sur 10 entreprises participantes, 9 ont décidé de perpétuer la semaine de 4 jours.