A l’occasion de la journée mondiale de l’ours polaire, le 27 février, l’ONG WWF, le Fonds mondial pour la nature a rappelé les conditions de vie de l’animal, qui mèneraient à sa disparition. Plus grand prédateur terrestre, l’ours polaire connaît toutefois un ennemi de taille, le changement climatique.
Par son nom latin Ursus Maritimus, signifiant « ours de la mer », la vie et survie de l’ours polaire sont totalement reliées à l’océan qui l’entoure. Une étude scientifique des experts des Nations Unies, le GIEC, a montré en 2019 que la région Arctique se réchauffait quatre fois plus vite que le reste de la planète. La faune arctique est une importante victime de ce réchauffement.
Plus qu’essentielle, la banquise représente un lieu de repos, de chasse et de reproduction pour l’ours polaire. Seulement, aujourd’hui la banquise diminue de plus de 13% par décennie. Si le rythme de la fonte ne décroît pas, l’animal pourrait perdre jusqu’à quasiment 50% de son habitat estival, avec une population qui diminuerait de plus de moitié. Or cette période de fin de printemps et début d’été est cruciale pour les ours. C’est la période de chasse pour tenir l’année qui suit. Avec une diminution de l’étendue de la banquise, leur territoire de chasse diminue alors, et les ours polaires n’ont plus assez de nourriture pour se nourrir correctement et suffisamment, leur état de santé se dégrade. En 2016, à cause du recul des banquises, la durée de la période de chasse était déjà réduite de 7 semaines. La principale de cause de mortalité des oursons reste la malnutrition. D’autant plus que ces oursons deviennent parfois la pitance des grands mâles en période de famine.
La banquise devient dangereuse également par sa fragilité. Elle peut se briser et alors dériver en pleine mer. Pour revenir sur leurs terres, les ours s’épuisent à nager sur de grandes distances. Amaigri et exténué, l’animal ne peut subvenir aux besoins que demande l’élevage d’un ourson. Avec un environnement de plus en plus hostile où survivre, les ours polaires se dirigent vers les terres intérieures où leur nouveau régime alimentaire se réduit aux déchets des populations humaines. En outre du changement climatique et de la fonte des banquises, d’autres dangers comme la pollution chimique ou les exploitations pétrolières menacent la survie des ours polaires. Toutefois, la fonte des glaces reste la principale inquiétude.
Cette première menace, mesurable et analysable, partie haute de l’iceberg, montre en réalité tout le danger qu’encourt l’écosystème marin arctique. La WWF rappelle que 30% des ours polaires pourraient disparaître dans 35 ans, menant jusqu’à son extinction en 2100, au rythme actuel du changement climatique.