Il y a 80 ans jour pour jour Auschwitz-Birkenau était libéré par les troupes soviétiques. Le 27 janvier 1945, lorsque l’Armée rouge pénètre dans le plus important camp de concentration et d’extermination, elle découvre la réalité glaçante des déportations de millions de Juifs et minorités mises en place par le régime nazi. Aujourd’hui, cette date a été inscrite comme la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste.
Instituée à l’initiative des ministres de l’Éducation des États membres du Conseil de l’Europe en octobre 2002, la Journée internationale des victimes de l’Holocauste et de prévention des crimes contre l’humanité a été adoptée et officiellement proclamée en 2005 par l’Organisation des Nations Unies.
Un souvenir international
La date de cette commémoration a été laissée libre de choix dans chaque pays, afin de tenir compte de leur Histoire. La France et l’Allemagne ont ainsi choisi le 27 janvier, date anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau.
Même si la date diffère, la communauté internationale rend hommage chaque année aux victimes de la Shoah et réaffirme son engagement pour la prévention des crimes contre l’humanité.
Cette journée encourage les États à protéger les lieux de mémoire. Elle condamne toute manifestation qui viserait à l’intolérance religieuse et à l’antisémitisme. Elle s’engage également à instituer un programme au niveau des Nations Unies afin de perpétuer la mémoire des victimes et empêcher qu’un tel évènement se reproduise. Les États partagent donc une responsabilité collective afin de promouvoir l’éducation et la recherche.
Un devoir de mémoire à transmettre aux jeunes générations
Cette journée de commémoration a également pour but de promouvoir des projets éducatifs dans les collèges et lycées pour inviter les élèves à engager une réflexion sur la Shoah et sur les génocides, en lien avec les programmes scolaires.
Si des commémorations et des manifestations sont organisées partout dans le monde, la communauté éducative participe activement à un travail de mémoire essentiel. Dans de nombreux établissements des Hauts-de-France, les élèves mènent des projets pédagogiques relatifs à ces évènements dans une politique d’éducation à la tolérance et à la paix. Grâce à son dispositif « Travail de mémoire », les collégiens et lycéens sont amenés à travailler sur l’histoire de la Shoah et l’importance de se souvenir.
En 2024, des établissements de l’Académie de Lille ont mené des actions pour renforcer ce travail de mémoire. Cette année, les élèves de Troisième du collège Albert Roussel de Tourcoing ont par exemple assisté à une conférence donnée par Lili Leignel, survivante des camps de concentration.
Cette journée rappelle la menace persistante des discours de haine et de toute forme de discrimination. Elle souligne l’urgence de combattre ces dernières et d’éduquer la population au respect des droits humains.