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    #3 – Travailler à Riyad : quand les Français relèvent le défi saoudien

    Riyad, la capitale saou­dienne en pleine effer­ves­cence, attire de plus en plus de talents français prêts à relever le défi d’une expé­rience pro­fes­sion­nelle dans un envi­ron­ne­ment méconnu, souvent cari­ca­turé. Témoignages de Salma, business manager de 30 ans, et Mohamed, jeune res­pon­sable com­mer­cial de 23 ans. 

    Les moti­va­tions de départ

    « Ma moti­va­tion première a été de rejoindre mon mari qui tra­vaillait déjà à Riyad ». C’est ce qu’af­firme Salma, pour qui, s’ins­tal­ler en Arabie saoudite, émane avant tout d’une décision per­son­nelle. Or, cela ne pouvait se faire sans une condition : trouver un poste lui per­met­tant de s’épanouir pro­fes­sion­nel­le­ment. Mohamed, quant à lui, a ini­tia­le­ment postulé pour un travail au Qatar, mais une oppor­tu­nité inespérée l’a conduit à Riyad. Ce qu’il découvre alors dépasse ses attentes. « Riyad est une ville en pleine crois­sance, un terrain de jeu idéal pour les jeunes ambitieux prêts à apprendre et évoluer rapi­de­ment », s’exclame t‑il.

    Les deux Français partagent une certitude : l’Arabie saoudite offre des condi­tions de vie et des pers­pec­tives d’avenir souvent meilleures que celles de la France. Pour eux, le retour au pays d’origine n’est pas envisagé. Effectivement, l’un des points les plus marquants de leurs témoi­gnages, est la confiance accordée aux jeunes dans la réa­li­sa­tion de projets. En pleine trans­for­ma­tion avec la Vision 2030, impulsée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, l’Arabie saoudite cherche à diver­si­fier son économie. C’est pourquoi, « les entre­prises accordent peu d’importance à l’âge ou à l’expérience. Elles cherchent des profils motivés. Ce qui en fait une terre neuve pour celles et ceux qui sou­haitent se chal­len­ger », explique le jeune res­pon­sable com­mer­cial. Tout le monde semble y avoir sa chance, homme comme femme, expé­ri­menté comme jeune diplômé.

    « Le stress à Riyad est bien moindre qu’en France »

    Le passage du système français à l’environnement saoudien demande une certaine flexi­bi­lité. Salma évoque des horaires dif­fé­rents, l’absence de coti­sa­tions pour la retraite, mais aussi une hié­rar­chi­sa­tion des talents qui favorise les Saoudiens. « Il faut s’adapter rapi­de­ment pour trouver sa place », affirme t‑elle. Toutefois, cela est atténuée par la culture locale qui valorise l’expérience inter­na­tio­nale. Salma et Mohamed s’accordent à dire que leur expertise acquise en Europe est un atout. Les Saoudiens appré­cient les méthodes struc­tu­rées et la capacité des étrangers à vul­ga­ri­ser des concepts complexes.

    Par ailleurs, Mohamed, de son côté, note une dif­fé­rence majeure dans le rapport au travail : « Ici, le stress est bien moindre qu’en France, ce qui change pro­fon­dé­ment la dynamique » et par consé­quent, les rapports humains. En témoigne Salma qui se dit être agréa­ble­ment surprise par le respect accordé aux femmes « dans les sphères pro­fes­sion­nelles et non-​professionnelles ».

    « Les Saoudiens ne veulent pas être consi­dé­rés comme des vaches à pétrole »

    Contrairement aux idées reçues, Riyad n’est pas uni­que­ment un hub pétrolier où les inves­tis­seurs étrangers affluent sans entraves. Au contraire, Mohamed explique à Contrepoint que la sou­ve­rai­neté est une priorité pour les Saoudiens : « Ils exigent des achats 100 % locaux et pri­vi­lé­gient les entre­prises implan­tées dans le pays. Les Saoudiens ne veulent pas être consi­dé­rés comme des vaches à pétrole ».

    Les marchés restent néanmoins en devenir. Salma et Mohamed décrivent un envi­ron­ne­ment où les décisions stra­té­giques manquent parfois de maturité, mais où l’expérimentation est la norme : « Ils essaient, se trompent, puis recom­mencent sur de nouvelles bases », observe le jeune homme. Ainsi, l’avenir n’appartiendrait plus à ceux qui se lèvent tôt, mais à ceux qui osent se réinventer.

    Que conseillerez-​vous aux Français tentés par Riyad ? 

    Avant de franchir le pas et de s’installer à Riyad, Salma insiste sur la nécessité de bien préparer son projet, en veillant à « bien choisir son entre­prise et à lire atten­ti­ve­ment son contrat de travail ». Elle recom­mande également de visiter le pays en amont, afin de « s’assurer que l’environnement – logement, embou­teillages, chaleur – soit com­pa­tible avec son mode de vie ».

    Mohamed, lui, précise que bien que le marché saoudien soit encore en déve­lop­pe­ment, la jeunesse et la rapidité des décisions ouvrent des pers­pec­tives inté­res­santes. Riyad serait ainsi « une excel­lente option pour ceux qui recherchent des défis et sou­haitent évoluer rapi­de­ment ».

    (Fin)

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