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    Pourquoi les migrants de Calais veulent-​ils à tout prix rejoindre l’Angleterre ?

    Depuis le 1er janvier 2024, 53 personnes sont décédées en mer en tentant de rejoindre l’Angleterre depuis Calais. C’est l’année la plus meur­trière. Malgré tous les dangers auxquels ils s’ex­posent, rien ne semble pouvoir arrêter les milliers de migrants qui tra­versent chaque année ces 30 kilo­mètres. Pourquoi veulent-​ils à tout prix rejoindre l’Angleterre ? Décryptage à Calais avec les asso­cia­tions qui tra­vaillent à leurs côtés.

    La situation est plus critique que jamais à Calais, où de plus en plus de migrants tentent chaque année la grande traversée en direction du Royaume-​Uni. Nous nous sommes rendus sur place, à l’Auberge des migrants, où Axel Gaudinat, coor­di­na­teur au sein de l’as­so­cia­tion Utopia 56 Calais qui œuvre pour les personnes exilées sur la côte, nous a aidé à com­prendre les raisons de ces départs.

    Une des­ti­na­tion qui a du sens

    Beaucoup de personnes exilées ont un lien avec le Royaume-​Uni. « A Calais, il y a une grande partie de Soudanais », explique Axel Gaudinat. « Il y a également beaucoup d’Érythréens et d’Éthiopiens », ajoute-​t-​il, dont la langue mater­nelle est l’anglais. Ainsi, pour tous ces migrants venus d’anciens pays colonisés par l’Empire bri­tan­nique, la langue repré­sente un avantage du point de vue admi­nis­tra­tif : faire des démarches et trouver un emploi semble plus facile qu’ailleurs en Europe, où la langue est plus difficile à apprendre.

    En outre, beaucoup d’entre eux connaissent des personnes sur place ou ont de la famille ayant déjà effectué la traversée. En effet, selon une enquête réalisée en 2015 par le Secours Catholique, 46% des migrants calai­siens ont déclaré avoir suivi les conseils de leur com­mu­nauté dans ce choix de des­ti­na­tion. Selon la même enquête, 38% des mêmes personnes ont un membre de leur famille installé en Angleterre.

    Une attrac­ti­vité renforcée par le Brexit

    Le Brexit a fait augmenter le nombre de ten­ta­tives de traversée. Par exemple, 2024 est déjà « l’année la plus meur­trière depuis que la frontière est traversée par des petites embar­ca­tions. 53 personnes sont décédées en mer depuis le 1er janvier », alerte Axel Gaudinat.

    Cela s’ex­plique par le fait que la sortie du Royaume-​Uni de l’Union Européenne est synonyme de sa sortie du système Dublin, appliqué dans tous les états membres de l’Union. En effet, lors­qu’une personne exilée se voit refuser sa demande d’asile en Europe, elle ne peut pas retenter dans un autre état membre : l’Angleterre apparaît donc comma la dernière solution, puisque la politique migra­toire euro­péenne n’est plus appliquée Outre-Manche.

    La promesse du niveau de vie

    Enfin, le fort taux de crois­sance observé au Royaume-​Uni (4,3% en 2022 contre 2,5% en France) agit comme un aimant. De même, le taux de chômage y est très bas (4% en 2024 contre environ 7,5% en France). De quoi nourrir les espoirs de migrants qui fuient pour la plupart des situa­tions de misère.

    En outre, au Royaume-​Uni, les deman­deurs d’asile béné­fi­cient d’un logement. Ils ont également un accès gratuit au National Health Service (NHS), c’est à dire aux soins.

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